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Apprendre à vivre un jour à la fois, intensément

Par Sarah Lussier – le dans Bien-être

1re partie : Peur de mourir = Peur de vivre

À chaque instant, je suis en train de vivre, mais aussi, à chaque instant, je suis en train de mourir. Tout en vivant intensément, je me rapproche irréversiblement de la fin.

L’humain agit comme s’il était invincible et immortel, mais son enveloppe corporelle possède une date d’expiration.

Notre instinct de survie se bat constamment pour avoir raison sur la mort. Mais au final, à un moment ou un autre, la mort aura le dernier mot. À ce moment, tout ce qui était important pour toi ne le sera soudainement plus. Nous quitterons tous ce monde tout aussi dépouillés que lorsque nous sommes arrivés. Nous nous battons sans cesse pour échapper à cette éventuelle fatalité. Souvent inconsciemment. Chaque battement de coeur, chaque petite respiration… nous rappellent la force de notre instinct de survie.

On dit souvent que sur l’arbre de la vie, la mort pousse sur la même branche. Sans la vie, la mort n’existerait pas. Sans la mort, ce serait la vie qui n’existerait pas. Vouloir fuir la mort, c’est alors un peu vouloir fuir la vie aussi. En acceptant la mort, on accepte la vie dans ce qu’elle représente plus globalement.

« À la mesure de ta peur de mourir, tu as peur de vivre. »

-John Penberthy

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J’ai compris que j’avais peur de vivre et que je ne vivais pas assez ma vie, que je ne profitais pas assez de cette chance inouïe que j’ai d’avoir un cœur qui bat la chamade dans ma poitrine. Je ne croyais pas que j’avais peur de vivre, jusqu’à ce que je fasse la rencontre de l’anxiété et des crises de panique. Je ne croyais pas que j’avais peur de vivre jusqu’à ce que j’arrive à l’hôpital d’urgence en ambulance et que la seule chose que j’étais capable de prononcer haut et fort à ce moment-là était : « j’ai peur de mourir ».

J’ai accompagné des proches dans des moments difficiles, bouleversants… où la mort se pointait le bout du nez à l’horizon. La peur dans les yeux que j’ai vu m’a donné froid dans le dos. J’ai vu des personnes mourir rapidement et d’autres dans des conditions atroces où la fin ne devenait pas juste une fatalité, mais une solution pour arrêter les souffrances.

Ces moments sont autant déboussolants que marquants, c’est certain. Mais ce qui me surprend et me fascine, c’est d’observer des individus remplis de potentiel qui meurent un pas à la fois, car ils ne font que se contenter d’exister. Ils deviennent lentement des robots, des zombies… de simples véhicules servant uniquement à accomplir des tâches machinales, routinières, sans but vital.

Face à la mort, malgré tous les progrès de la science et de la technologie, nous sommes impuissants et vulnérables. La vie décide de tout, même de la mort.

Pourtant, même avec cette peur de mourir bien ancrée en moi, j’ai voulu savoir et comprendre ce qu’était réellement la mort. C’était bien sûr pour me rassurer, pour me sentir mieux. J’ai réfléchi, j’ai lu, j’ai regardé des documentaires, j’ai discuté avec des gens. J’ai tout fait, mais je ne savais toujours pas si mes suppositions étaient véridiques. Mon côté rationnel me faisait douter encore et encore. Une colère et un sentiment d’impuissance ont émergé de moi. Même si, pour moi, c’était impossible de ne pas percer ce mystère, j’ai décidé de prendre du recul.

2e partie : Apprendre à vivre un jour à la fois, avec intensité

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Un jour, plus tard, je suis revenue sur cette réflexion. C’est alors que j’ai trouvé une façon inattendue de m’éclairer. Comment? En observant et en apprenant de la meilleure école qui soit, la nature. En me promenant en forêt, j’ai observé les végétaux, mais plus principalement les arbres. Quels bons enseignants ils font ces sentinelles de vie qui arborent notre belle planète!

Observez les arbres. Faites-le concrètement. Au printemps, ils naissent. Des bourgeons poussent sur les extrémités de leurs branches et ils s’ouvrent vers la lumière. Ensuite, en devenant des feuilles, elles continuent de rechercher la lumière. Rendues à l’été, elles se transforment en jolies fleurs délicates et elles se reproduisent pour assurer la survie de l’espèce. À l’automne, les fleurs sèchent et tombent au sol. Les feuilles changent de couleurs et tombent au sol elles aussi. Durant l’hiver, le froid s’installe. L’arbre meurt. Toute vie disparait de lui. Il reste debout, comme un temple rempli d’histoires figées dans le temps. Quand l’hiver se termine, le printemps se manifeste à nouveau, mais qu’arrive-t-il à l’arbre? Il renait. Il se réveille de sa torpeur. Il reprend goût à la vie. Grâce au printemps, il peut se renouveler. Il recommence le même processus d’évolution de saison en saison, d’année en année, jusqu’à sa fin.

On m’a toujours dit que nous avons toutes les réponses en nous et autour de nous, qu’il suffisait juste d’écouter, d’ouvrir les yeux et d’accueillir. Pour percer le mystère de la mort, j’ai pris ce conseil et je l’ai appliqué à la lettre. J’ose croire que ce que l’arbre vit, je le vis aussi, et toi aussi tu le vis. J’ose croire que la nature est toujours la meilleure enseignante. Chaque année, l’arbre nous montre concrètement que notre processus d’évolution est un cycle et non un processus d’évolution linéaire. Au lieu de voir ma vie avec un début et une fin, je préfère la regarder selon ses différents cycles.

J’ose croire cela pour être bien, pour ma paix d’esprit et enfin pour ne plus avoir peur de mourir… ou plutôt de vivre! À ce moment-là, nous pouvons être libres intérieurement. Avoir peur de mourir m’a appris que je suis née pour vivre ma vie à fond et non pour juste me contenter d’exister parmi une masse de millions d’humains. C’est un choix, car tout est question de perception. J’ai choisi, car j’ai le pouvoir de le faire, de percevoir la vie de cette façon. Vivre un jour à la fois, avec intensité, fait en sorte qu’on retourne à l’essentiel, à la simplicité.

Au final, c’est ça le mode d’emploi de la vie : vivre dans l’humilité. En vivant de cette manière, on prend conscience que demain est peut-être la dernière journée, parce qu’il n’y a aucune garantie.

Maintenant, il suffit juste d’un brin de confiance en la vie et de tout simplement VIVRE.

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