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Ces gens parsemés à la bonne place dans ta vie

Par Mélissa Lavoie – le dans Bien-être
Y'a des boutes de vie où tu te dis que tu vas juste pas y arriver, parce que justement toute arrive en même temps. Que tu regardes dehors pis que tu te sens comme c'que tu vois de l'autre bord.

Le vent puissant, qui varlope les feuilles comme s’il criait après elles ben fort. Le froid, qui arrive sournoisement quand tu sors dehors avant l’aurore. Lui qui te gèle le corps le matin sur ton chemin vers le train souterrain. Lui qui te fait te transformer en tortue en dessous de ton col roulé, emmailloté dans ton foulard de mille pieds. Lui qui te fait dire que manteau/automne pis toi, c’tait ben beau, mais que c’tait passagé. Que t’aurais pas dû trop t’attacher. Parce qu’à partir de demain, tu referais connaissance avec manteau/hiver de l’année passée. Lui qui te donnait des nausées, avec son duvet chargé.

Novembre, le boute de vie que t’hais.

Comme si rien marchait vraiment pis que tout arrivait en même temps. Que tout était mis dans un gros paquet pis était attaché avec un ruban à ton nom.

Et c’est à ce moment-là que tu les rencontres CES gens, déposés au bon moment, parsemés à la bonne place, croisés au parfait instant.

Comme si Univers, dans son bureau là-haut, était évaché devant son écran. Roger-bontemps, buvant son café trop cher, ramassé dans son quartier huppé, survolant les courriels des derniers millénaires, jouant une partie de démineurs pis se disant que ce serait une autre journée pas facile à gérer pour mettre un peu de beau là-dedans.

Ces gens.

Une connaissance de quelques printemps, qui te redonne confiance en toi. Juste par sa façon de toujours voir les choses autrement, de toujours te pousser à te dépasser. À les prendre tes crayons, à y répondre à tes interrogations. À les essayer, les nouvelles opportunités. Pis à jamais douter. De toi, de tes capacités, de ce que t’es capable de défoncer pour y arriver.

Un bon ami d’une amie, que tu connais pas, que t’as pas encore rencontré. Qui t’envoie un long message de doux, te disant que dans sa vie il s’arrête pas, qu’il a jamais le temps. Pis que justement, en prenant une heure pour lui aujourd’hui, il l’a passée à lire tes écrits. Pis qu’il aimait ça en maudit c’que tu dis, que ça venait le chercher.

Des gens que tu rencontres en lien avec un nouveau projet, qui te font le plus grand bien. Avec qui t’apprends des côtés de toi que tu connaissais même pas. Que tu pensais même pas que t’avais. Que tu réveilles tranquillement, de par leurs passions, de par leurs visions, de par leurs destinations. Des humains qui te confrontent, avec leurs questions profondes.

Qui te poussent à répondre la vérité, à pas te cacher derrière ta cérébralité. Qui t’apprennent que même si l’autocorrect de ta tête change tout le temps tes vrais désirs en ce que tu devrais ressentir, c’est toujours ton cœur que tu devrais écouter. Parce qu’il dit tout le temps la vérité. Qu’il commet rarement des fautes, lui.

Y’a des boutes de vie où tu te dis que tu vas juste pas y arriver. Pis c’correct.

Mais tu le sais dans le fond que novembre va finir par passer. Et que la prochaine saison orchestrée sera déjà meilleure. À cause de CES gens, déposés au bon moment, parsemés à la bonne place, croisés au parfait instant.

Et de tous les autres qu’Univers t’enverra qui changeront tes saisons.

Qui changeront de saisons. Avec toi.

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