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Cet amour volcan

Par Audrey Chabot – le dans Bien-être, Sexe
Comme la lave sous la croûte terrestre, ce genre d’amour là, on l’a tous sous la peau. Prêt à exploser à n’importe quel moment. En fait, c’est pas mal tout le temps au moment où tu t’y attends le moins ; l’éruption est instantanée, c’est le coup de foudre. Ta personne volcan t’a allumé le cœur avec tellement d’ardeur que la tentation d’aller décrocher la lune d'une planète quelconque dans la galaxie d’à côté te semble une bonne idée.

On se mentira pas, au début, ces amours-là sont enivrants. T’es prisonnier de tes propres sensations. Les couleurs sont plus vives qu’elles ne l’ont jamais été, même en plein milieu de janvier. La nourriture déborde de saveurs que t’avais jamais remarquées avant. La simple vue de son nom sur ton cell provoque une décharge dans tout ton corps. Sa présence te rend électrique. La gravité n’a plus d’effet sur ton toi, t’es tellement léger que tes pieds touchent à peine le sol. La tête dans les nuages, la lune, les étoiles, name it, tu passes tes journées à rêvasser. T’es tellement heureux que tu dis bonjour avec ton sourire à 108 dents à tout le monde ; le voisin, le facteur, l’écureuil qui traverse la rue pis même l’araignée à grandes pattes qui décide de tisser sa toile dans le coin de ta chambre (ok, j’admets, peut-être pas tant que ça…) Ce genre d’amour là c’est une vraie drogue.

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Sauf que.

Ah, me semblait aussi… Sauf que ça dure rarement longtemps ce genre d’amour là. Parce qu’après l’explosion du volcan, vient la coulée de lave – la rupture, la débarque. Pis ton cœur qui déboule tout en bas de ce beau volcan-là se ramasse avec ben de la lave par-dessus la tête. Pis ça brûle. Pis ça fait mal. Big time. Ça se termine de la même façon que ça commence : vite. Trop vite.

C’est le choc, le déni : la merveilleuse première phase du deuil. Et il s’en suivra un mélange généralement peu glorieux et chaotique de colère, de marchandage et de dépression. Le nuage que t’avais sous les pieds s’est vite dissous pis la gravité a repris ses droits. Tout fait mal. T’es triste que ce soit fini. Tu te sens cave d’y avoir cru. T’endures même pas ta propre peau, elle est trop p’tite et trop grande en même temps. Que tu sois du genre à passer tes soirées couché dans ton lit avec un Ben and Jerry’s à la main, ou que tu sois du genre à enchaîner les activités les unes après les autres pour oublier la douleur, ton cœur est dans le même état : en miettes. Recouvert d’une grosse couche de lave durcie ben pesante.

Les premiers temps sont durs. Ton cœur se tord quand tu vois son nom dans ton feed. T’entends votre chanson pis t’as le goût de pleurer, de crier à l’injustice. Tu te dis que ça se peut pas d’aimer aussi fort sans que ce soit réciproque. Mais aussi frustrant que ça puisse l’être, oui ça se peut. Ça se peut que ta personne volcan t’aime pas autant que tu l’aimes. Pis la réponse au « mais pourquoi ? » que t’as le goût d’hurler avec une lenteur exagérée sur les lettres « oi », ben y’a personne qui l’a.

Puis les jours passent. Les semaines aussi. T’essaies tant bien que mal de te frayer un chemin vers la surface de cette couche de lave ben pesante que t’as sur le cœur. Il y a aura des jours où ça ira bien. D’autres où ce sera l’enfer. Mais ces journées d’enfer-là, elles vont s’espacer avec le temps (ahhhh notre grand chum le temps). Jusqu’au jour où elles seront choses du passé. T’es guéri? D’une certaine façon oui, mais t’as surtout grandi.

T’as réussi à remonter à la surface, à l’air libre. Après cette éruption volcanique, tu t’attends à un paysage post-apocalypse une fois revenu à la surface. Mais non. La nature a repris ses droits. La végétation reprends petit à petit le dessus dans cette vallée monochrome. Plein de petits bouts de plantes vertes se pointent le nez un peu partout. Des tout petits bouts d’espoir qui, à la manière des tournesols, se tournent naturellement vers le soleil.

Ces petits bouts d’espoir-là, ce sont tous des choix que tu as. Ce sont des projets auxquels tu n’aurais jamais songé avant. Avant le volcan. Ces petits bouts d’espoir-là, ce sont des rencontres qui n’auraient jamais pu avoir lieu avant. Avant le volcan. Ces petits bouts d’espoir-là, ce sont des relations qui n’auraient certainement pas évoluées comme ça avant. Avant le volcan.

Pis la réponse au « mais pourquoi ? » que tu te posais si souvent, ben c’est en partie tout ça. Des chemins que t’aurais jamais empruntés si t’avais pas vécu tout ça.

Alors, tant qu’à avoir passé au travers de tout ça, qu’est-ce que tu dirais qu’on arrête de penser qu’un cœur brisé est comme un objet brisé, fragilisé? Qu’est-ce que tu dirais si on voyait le cœur comme quelque chose de vivant? Comme quelque chose que, lorsqu’on le brise, il se répare, mais plus fort pour encaisser les prochains coups. Qu’est-ce que tu dirais si on se servait de ce cœur plus fort au lieu de laisser notre raison bâtir une muraille tout autour pour le « protéger »?

Qu’est-ce que tu dirais si on s’en servait de ce cœur endurci pour faire grandir le plus de petits bouts d’espoir possible? 

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