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En dépression? Je comprend ton vide et ta douleur

Par Charles L'Heureux – le dans Chroniques

Ah, l’automne! Saison des amoureux, des chocolats chauds, des Pumpkin Spice et des vêtements chauds. C’est aussi, pour une bonne partie de la population, la fin drastique des moments ensoleillés, des fenêtres ouvertes et le début d’une longue déprime saisonnière. Après tout, c’est légitime. Sincèrement, qui aime voir du gris six jours par semaine?

En octobre, c’est chill, y’a du orange, du vert, du jaune, du rouge. Il y a encore un brin de vie! Novembre et décembre? Niet! Nada! Plus rien! J’avoue que ma version de novembre est pessimiste, mais vous allez comprendre pourquoi.

Novembre, c’est aussi un mois de surprises. Forest Gump, dans sa grande vie de philosophe, a dit : «La vie, c’est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on va tomber.»

Certaines personnes malheureusement tombent en dépression. Dépression, ce mot qui me donne encore des frissons aujourd’hui. Le même mot qui m’a brisé intérieurement pendant plusieurs mois et qui refait surface encore dans mes moments les plus bas. Malgré le fait que plusieurs voient la dépression comme un tabou, les statistiques ne mentent pas! Chez les 15 à 24 ans, 28% présentent un niveau élevé de détresse psychologique. C’est énorme. Bien que les statistiques générales montrent une diminution, ça ne veut pas dire qu’il faut moins en parler.

Ça mange quoi en hiver, la dépression?

Ton bonheur, ta joie de vivre, tes relations, ton quotidien et même ton courage. Ça ruine tout! Lorsque la dépression te frappe, c’est un cheminement. Ça n’arrive pas du jour au lendemain. C’est plutôt une suite d’événements malheureux qui te poussent vers un gouffre sombre et froid. Lorsque ton esprit n’est plus capable de faire face à ces événements, que tous ses efforts ne portent plus fruit, il abandonne. C’est en abandonnant le combat que la dépression te rentre dedans. Imagine-toi que tu es la Bastille et que la dépression est la Révolution française. C’est littéralement la prise de la Bastille et tu ne peux pas faire grand-chose.

Après cette défaite, il y a ce moment où tu te renfermes dans tes pensées, dans ton coin, seul. Tout au long du chemin, tu rencontres des personnages. Ici, c’est ton amie la solitude qui apparaît en premier. Tu voudrais bien t’en débarrasser, mais tu n’as plus l’énergie que tu avais avant. Elle t’accompagne donc tout au long de ton parcours. Suite à la solitude, tu rencontres le vide, le froid, la peur, la misère et parfois, rarement, une joie éphémère…

Tous ces personnages t’accompagneront vers un chemin qui se termine à une intersection. Un côté donne sur la liberté et l’autre sur la continuité de la dépression. La liberté représente souvent l’aide qu’on t’offrira. Que ce soit un ami ou un parent qui t’aide dans tes épreuves ou le début des visites chez un psychologue, il y a un début de flamme qui se rallume en toi.

Moi, j’ai continué dans la dépression. Refusant toute l’aide donnée, les sorties entre amis et puis j’étais rendu un pro de l’hypocrisie. Je portais un masque fait sur mesure pour cacher mes plaies et ma douleur. Je ne tenais que par un fil en écoutant du Dédé Fortin (tsé la bonne idée quand t’as le goût d’en finir).

La dernière étape n’est pas la plus joyeuse

Il vient ensuite ce moment où l’on rencontre un dernier personnage lorsqu’on est au plus bas. Tout le monde le connaît. On le rencontre généralement quand on est plus vieux, en fin de vie ou lors d’un accident. On rencontre la mort. C’est aussi le moment de prendre une décision importante. Est-ce que je pars et mets fin à ma souffrance laissant en deuil tous ceux que j’aime ou je vis et essaie une fois de plus? La première option est trop souvent prisée et ça me fend le coeur d’y penser.

Le suicide est un fléau qui est encore aujourd’hui mal compris. C’est une forme de libération que les gens «normaux» ne comprennent pas. Comment une personne peut-elle vouloir mettre fin à sa vie avec toutes les belles choses qui l’attentent dans le futur? Tous ses amis et sa famille qu’ils l’aiment? Pour un suicidaire, c’est totalement l’inverse. Bien qu’il connaît les risques et les conséquences, la mort est la seule issue pour se débarrasser de la montagne de souffrance qu’il a sur le dos.

Quand personne ne veut vous croire, c’est pourtant le choix le plus logique. Quand votre soi-disant maladie ressemble à une joke aux yeux de tous. Qu’est-ce qui arrive? L’ego finit par prendre le dessus et on ne prend pas l’aide qui s’offre à nous quand elle se présente. On arrive à un point où le seul focus est d’en finir. Je me suis rendu là.

dépressionPexel

Dans la deuxième partie de mon histoire, je te raconte comment j’ai réussi à m’en sortir.

Ressources disponibles
Association de la prévention du suicide: 1-866-277-3553
Mon adresse courriel: [email protected]

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