Mon quart de siècle

La semaine passée, c’était ma fête.

Même si chaque fois qu’on me demande mon âge, la première réponse qui me vient à l’esprit c’est 20 ans, je peux t’assurer que j’ai officiellement passé le dangereux cap du 25 le 24 mars dernier, à 11h11 précisément (je suis SI spéciale). Si tu fais un calcul rapide, tu peux voir que l’an passé, c’était mon année chanceuse. J’étais remplie d’espoir pis toute concernant mes 24 ans. Contrairement aux gens qui sont nés un 3, qui étaient probablement dans leur phase de l’apprentissage de la propreté ou de l’alphabet lors de leur année chanceuse, la mienne, à moi, était supposée être rebondissante et excitante. Je t’avoue que ça l’a été, mais pas assez pour amortir la chute du 25 ans.

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Déjà au début, je trouvais que les festivités étaient un peu trop intenses pour moi. En effet, j’ai eu 2 soupers de fête pis dans ma tête, ça finissait plus de finir pis j’avais hâte au 25 mars, où je pourrais enfin commencer à sentir le 25 pis trouver ça cool. Je sais pas quoi te dire d’autre que c’est un peu de la merde ce 25. Je me rends compte que j’ai pas accompli la moitié des promesses que je m’étais faites quand je roulais dans l’auto jaune de ma mère à 3h du matin quelque part en 2007. Je pensais réellement être une grande fille à 25 ans. Le genre qui sait comment fonctionne la Caisse Pop’ pis qui s’intéresse aux vins chers et aux prêts hypothécaires. J’ai pas de CELI. J’ai une dette étudiante pis je braille encore quand j’ai un verre de trop dans le nez. J’ai un chat qui prend sa douche pis de la poussière sur mes cadres. Je suis pas une grande fille. J’ai juste le chiffre, pas le statut social.

J’avais déjà entamé mon processus de soon-to-be-old en me cherchant un médecin de famille pis en commençant à cuisiner avec le livre de Trois fois par jour en me disant que l’adulte en moi allait bien finir par ressurgir. J’ai toujours eu ce petit côté pas super «wild» et «môman» en comparaison avec tous mes amis, mais parait-il que ça aide pas tant dans la vraie vie. Je vais devoir trouver un travail et renoncer aux Sims pis aux Joyeux Festins du McDo (ark non, ça c’est déjà fait.)

D’un autre côté, avoir 25 ans, c’est aussi rire dans la face de la personne qui te carte, porter des talons hauts, rire de la jeunesse. C’est se donner le droit de porter des vêtements de «madame» le jour pis un pyjama Hello Kitty le soir. C’est partir en roadtrip sans demander la permission, c’est commencer à chercher un travail (ok non, ça c’est pas cool), voyager, dire des choses comme «mon bacc» pis «netflix night». C’est pas si laid, c’est juste tannant. C’est un peu une deuxième puberté où t’es trop jeune pour la maison, mais trop vieux pour le 2e de chez tes parents. C’est l’âge où on s’attend de toi que tu ne scrappes plus de brassée, mais pas que tu comprennes des affaires de la vraie vie comme le taux de chômage à Halifax.

On s’en rejase à 30!

Par Chanel Garceau
Collaborateur spontané

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