Célibataire par choix

La majorité de mes amis sont en couple, pour le meilleur. Ils reflètent une certaine beauté inexplicable, ils se supportent pour le meilleur et pour le pire. J’ai des parents qui s’aiment et qui se sont échangés des alliances pour un mariage heureux qui atteindra bientôt le cap des 20 ans. Je n’ai jamais fait face à une relation insupportable ou à une relation toxique. Par ailleurs, lorsque je vois toutes ces relations autour de moi, je ne ressens pas le besoin de m’y rattacher, je ne vis pas nécessairement de jalousie. Je n’envie pas le bonheur des autres parce que je sais que, pour l’instant, le mien se retrouve bien ailleurs.

J’ai le goût de mettre toute mon énergie dans mes projets les plus fous, de pousser mes limites personnelles et de bâtir des bases solides pour ma vie seule. Pour moi c’est une fierté qui s’acquiert, une richesse sans compromis dans un monde où chaque jour nous côtoyons des standards toujours plus grands et inaccessibles. À l’heure actuelle, si je ressens encore le besoin de m’enrichir seule, c’est que je ne pourrai peut-être pas m’investir à 100% dans une relation stable. Ce qui est le plus important pour moi, c’est de ne pas faire les choses à moitié. Mieux vaut en faire moins, mais y mettre toute notre passion.

Je ne dis pas que l’amour serait un fardeau dans ma vie, mais simplement que l’importance que j’y accorde est moindre que celle des autres sphères de ma vie. Ce n’est pas une anormalité que de ne pas ressentir le besoin de chercher sans relâche une personne pour partager notre quotidien. De toute façon, on dit souvent que c’est lorsqu’on arrête de chercher qu’on trouve. Et si l’amour n’était pas fusionnel à mon mode de vie actuel? Certains diront que c’est une raison pour ne pas s’engager, j’ai pour mon dire que chaque parcours est différent.

Être célibataire par choix, c’est faire face à plusieurs jugements et questions indiscrètes. Comme si le célibat n’était pas une mesure envisageable et que l’amour devrait être prioritaire dans la vie de tout le monde. Pour l’instant, je songe à avoir une qualité de vie impeccable, le plus possible, afin de pouvoir accueillir quelqu’un en toute harmonie. Je ne pousse pas les choses inutilement, même si je ne refuse pas catégoriquement l’idée de rencontrer quelqu’un et d’échanger. Je ne suis pas une grande émotionnelle, mon côté rationnel me fait retomber sur terre assez rapidement.

Peu importe, il est important de comprendre que ce n’est pas nécessairement la peur ou des histoires refoulées qui nous poussent à mettre une légère barrière entre notre quotidien et le partage mutuel de nos vies. À quelques mots justes, s’il y a bien quelque chose qui garde son unicité c’est notre façon de franchir les étapes qui nous conviennent. Le bon moment frappera à ma porte lorsque les étoiles s’aligneront, pour le moment je suis bien seule. Je réalise que c’est possible d’avoir tout le bonheur du monde, même lorsqu’on n’est pas accompagnée.