Février, le mois des ruptures

Fait que-là tu te demandes: «Est-ce qu’on est supposé célébrer ça les ruptures?» Non pas nécessairement, mais on est censé en parler. On est à l’ère des rencontres virtuelles, des emojis et des émotions transmises sexuellement. On a cette impression que c’est de plus en plus difficile de bâtir des bases solides, qu’on doit absolument se protéger parce qu’on n’est jamais à l’abri d’un bobo au cœur. Mais au fond, quand tout est en place pour se laisser aller et vivre une relation saine, peu importe les efforts, ça vaut la peine, et ce, même s’il y a un risque qu’un jour vos deux chemins se séparent.

Le problème avec les ruptures amoureuses, c’est que y’a pas vraiment de guide parfait pour nous montrer comment bien gérer ça. Y’a sûrement des livres à lire qui prétendent le contraire ou des quiz dans le magazine Cool pour te dire si «Tu devrais briser ton couple ou non?», mais ça reste quand bien même que des hypothèses. En ne sachant pas trop comment faire à la base, on se retrouve avec une panoplie de témoignages tous plus différents les uns que les autres. Les témoignages c’est bien, mais ce n’est pas toujours fiable. Souvent, on sélectionne les discours qui nous ressemblent ou qui nous font du bien et on rejette les autres. Il faut se rappeler aussi que la personne qui raconte l’histoire a probablement elle aussi modifié le témoignage à sa façon. Et la raison est simple: des émotions, c’est personnel.

Personnel dans le sens que chaque personne les vit différemment. Oui, on peut se faire une idée d’une émotion, mais on ne pourra jamais la vivre de la même façon que la personne assise à côté de nous au travail ou dans le métro. La beauté de la chose, c’est qu’on arrive quand même à se «comprendre» la plupart du temps. Le but ultime, c’est d’être capable d’arriver à un stade de ta vie où tu te connais par cœur, où tu arrives à parler de tes émotions, mais surtout à les comprendre par toi-même.

Les ruptures amoureuses ça fait baver bien des gens. Il y en a des plus softs que d’autres, mais il y aura des séparations qui feront mal aussi sans que tu puisses les prédire à l’avance. Par contre, la façon de passer au travers t’appartiendra toujours. Y’aura toujours plein de possibilités pour atténuer ta douleur, mais il n’en tient qu’à toi de trouver ce qui te fera réellement du bien.

On te présentera plusieurs «remèdes» pour «guérir» plus vite. Écoute-toi donc! Si tu penses que ce n’est pas une bonne idée d’écouter ta bff qui te suggère d’aller sauter en parachute pour te changer les idées, mais que tu préfères plutôt la suggestion de ta mère d’en parler autour d’une crème glacée, ben choisis ce qui au fond de toi te semble la bonne chose à faire. Y’en a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Parce qu’on y arrive tous, à notre rythme, entouré des bonnes personnes, mais d’abord et avant tout, en s’écoutant et en se connaissant soi-même.

Collaboration spontanée
Par Julie Taillon