Aujourd’hui, lance-toi des fleurs
Au quotidien, apprendre à se valoriser soi-même peut être comparable à vouloir équilibrer une balance sensible aux moindres milligrammes. On enfile des gants blancs et on tente d’y aller par petites, très petites doses par peur d’en mettre trop. On se répète qu’il ne faut pas paraître trop confiant (même si cette composante n’est pas un luxe chez plusieurs).
La première tape dans le dos devrait être la tienne
Pourquoi? Pourquoi la confiance ne serait pas notre everyday t-shirt? Car notre société nous a amenés à avoir peur des fleurs. Peur de se féliciter si cette tape dans le dos ne vient pas de quelqu’un d’autre en premier. Peur si elle est trop forte. On confond l’arrogance avec l’estime de soi. La vantardise avec la fierté d’un accomplissement. Le narcissisme avec l’amour propre. Pourquoi garder un bras de distance avec nos si belles fleurs?
Oui, il y a une ligne à ne pas franchir. Une délimitation entre la valorisation et la tête enflée (shout out aux cas extrêmes qui parlent d’eux-mêmes à la troisième personne). Mais cessons d’être autant effrayé de la traverser. La majorité d’entre nous est à des kilomètres de cette frontière. Allons, approchons-nous.
Besoin de trucs? «Pour bien se valoriser, il faut avoir confiance en soi, être capable de montrer des compétences qu’on aura su se découvrir, et apprendre à se connaître. C’est un long travail intérieur qui commence dès l’enfance et qu’on ne termine jamais», explique Marie-Louise Pierson, psychanalyste.
L’autovalorisation, un beau trio
Au fond, l’autovalorisation, c’est un beau mélange d’humilité, de rationalité et surtout, d’amour propre. Un trio qui doit se présenter sous forme de triangle équilatéral (petit plongeon dans tes maths de secondaire 3). Si tes trois côtés sont égaux, tu ne finiras ni comme la prétentieuse Régina dans Mean Girls, ni comme Cendrillon dans le temps où elle balayait sans oser dire un mot. Ta balance sera mieux équilibrée.
Il n’est pas question ici de te flatter dans le sens du poil matin et soir. Il s’agit plutôt de bien doser les félicitations versus les petites tapes sur les doigts. De se dire un «je le vaux bien» par-ci, un «j’ai bien fait» par-là et de bannir quelques «je ne suis pas assez». Parce que ça fait le plus grand des biens de se rappeler tout le positif qu’on a, ou même qu’on est. Parce que tes choix et tes actes ont une grande valeur. Et aussi parce qu’on a tous un bouquet de roses avec notre nom inscrit dans la petite carte.
Alors, tu es prêt? Attrape ces fleurs. Comme ça, sans occasion spéciale. Parce que tu le mérites. Oui, oui, toi.