Débrancher le câble: «couper le cordon» avec la télévision!

Longtemps, j’ai été une accro de la télé…

Pendant ma petite enfance, le soir, la fin des émissions de Canal Famille annonçait l’heure du dodo et je me mettais à angoisser.

À 9 ans, je laissais ma télé ouverte à Musique Plus en guise de veilleuse. Cette présence réconfortante m’aidait à mieux m’endormir sans faire mon « bébé lala ».

Adolescente, je passais des nuits à regarder des vidéoclips que j’enregistrais sur VHS et je m’écrasais devant VrakTV en revenant de la polyvalente. La télé était ma best. Hors de question de m’en séparer. Sans elle, c’est comme si la planète aurait, style-genre, arrêter de tourner…

Puis, vint le jour où je suis emménagée à Montréal pour mes études universitaires. Lorsque j’ai choisi d’abandonner la colocation pour vivre en solo, il m’a fallu couper dans mon budget pour continuer d’en avoir un. Je me suis donc résignée à « couper le cordon » : j’ai débranché le câble. Curieusement, je n’ai pas arrêté de respirer. Il me semble même que je respire mieux et que je me suis branchée davantage sur le moment présent et la réalité.

Voici plein de bonnes raisons pour résilier votre abonnement à la télé par câble, diminuer vos factures mensuelles et investir votre temps à faire autre chose que de zapper!

keep-calm-and-turn-off-the-tv-9

1- La télé est morte, vive la web-télé!

Bon, ok, j’avoue. Ne plus avoir le câble ne m’empêche pas d’être une cinévore et ne me rend pas moins addict aux séries télé. De plus, je peux regarder ce que je veux quand je veux et je ne suis pas obligée d’attendre que le prochain épisode soit diffusé la semaine suivante. Se servir de son ordinateur en guise de télé est une solution très économique. On peut quand même accéder gratuitement au contenu web des chaines de télévision (Radio-Canada, TV5, Télé-Québec, V, etc.) sans être abonné au câble. Internet est devenu un véritable vidéoclub avec le phénomène du streaming et dépasse la programmation du petit écran avec la web-télé, qui offre un contenu plus expérimental et « petit-budget » très intéressant. Le web nous donne également accès à la télé étrangère. Plusieurs séries sous-titrées ou traduites en version française sont disponibles en streaming. En cherchant simplement sur YouTube, on peut trouver plusieurs excellents documentaires et l’on a accès une collection cinématographique québécoise impressionnante sur le site de l’ONF.

De nos jours, il y a bien plus à voir sur internet qu’à la télé. À moins de courir les cafés pour profiter du WiFi, l’accès à internet chez soi est devenu indispensable lorsqu’on est étudiant. Il suffit d’investir dans un bon forfait internet et l’on transforme son ordinateur en télévision sans payer les frais exorbitants des câblodistributeurs.     

2- Retrouver un mode de vie plus actif

Même si je regarde encore beaucoup de séries sur le web, j’ai remarqué que je passe davantage de temps à faire autre chose durant mes temps libres. Je lis, j’écoute de la musique, j’écris, je bricole, etc. Bref, je me consacre bien plus à mes passe-temps. Lorsque j’avais le malheur d’ouvrir la télé, j’étais à sa merci! Elle se chargeait de trouver de quoi me divertir à ma place et m’obligeait presque à m’y soumettre pour le restant de la soirée en me disant « Ne quittez pas! Tout de suite après, il y a… ». Pourtant, il y avait tellement de choses plus plaisantes à faire!

Ne plus avoir le câble, c’est aussi avoir plus de temps libre pour aller prendre une marche et découvrir son quartier, faire des activités extérieures avec ses amis, penser à appeler un membre de sa famille à qui l’on a pas parlé depuis quelque temps ou discuter avec ses colocs.

3- Une raison de moins pour procrastiner

Avec notre téléphone intelligent, ses applications et la multitude de jeux (quelques-uns qui semblent même être l’évolution du tamagotchi), nous n’avons pas besoin d’une chose de plus pour nous détourner de notre emploi du temps. Sans une télé ouverte en permanence dans notre salon, nous sommes moins sollicités à repousser nos tâches ménagères ou notre temps consacré à nos études. Quand j’avais le câble, j’avais la mauvaise habitude de faire mes travaux devant la télé. J’arrive maintenant à mieux me concentrer et tout se fait bien plus rapidement. Sans les yeux rivés sur un écran, je regarde autour de moi et m’aperçois également que mon appartement a besoin d’être rangé…

4- Ne plus voir ce qu’on ne veut pas voir

Chaque matin, je déjeunais devant la télé en regardant les nouvelles. Regarder les infos quand on se lève du mauvais pied, ce n’est pas une merveilleuse idée… On prend conscience des atrocités de notre pauvre monde qui nous enragent, nous font perdre le moral et même parfois la foi en l’humanité. Certes, il est primordial de savoir ce qu’il se passe dans le monde et d’en être conscient, mais se réveiller avec des catastrophes et des massacres sanglants sous les yeux et se les repasser toutes les heures de la journée sur LCN ou RDI, c’est mauvais pour l’humeur et le mental. Maintenant, je suis moins portée à accrocher sur les incongruités et les absurdités de ce monde et la vie me semble plus belle quand je me lève et le monde semble moins sur le point de s’écrouler lorsque je me couche le soir. Je choisis de lire les infos que je veux lire dans les journaux et je m’épargne les images horrifiantes diffusées à la télé.

Depuis que je n’ai plus le câble, je me sens aussi moins coupable : je n’accroche plus à la téléréalité. Certaines émissions dont le contenu était, disons, discutable ne m’abrutissent plus chaque jour. Le pire, c’est que j’avais bien conscience que ce que je regardais était stupide, mais, comme un enfant devant un film d’horreur, je ne pouvais pas m’empêcher d’y jeter un coup d’œil. Sans parler du fait que certaines téléréalités populaires prennent parfois le contrôle des médias et deviennent agaçantes. C’est comme si tout le contenu de la chaine devenait relatif au déroulement de cette téléréalité pour une saison entière. En plus, on doit se taper les conversations nos collègues au sujet de cette émission en revenant du weekend. Sans le câble, j’ai moins souvent le tournis et je suis bien moins assommée par tout cet excès de médiatisation.

patate

Mon quotidien s’est transformé pour le mieux sans le câble chez moi. Je l’ai réalisé encore plus lorsque j’ai visité ma mère, de qui j’ai hérité génétiquement d’une dépendance à la télé. Pour la fin de semaine, je me suis retransformée en patate et j’ai passé mes soirées à zapper en linge mou avec elle. Quoi? De temps en temps, je rechute un peu! Mais maintenant, je sais que je ne suis plus une esclave finie de la télévision.

Qu’en est-il de vivre sans internet ou sans notre téléphone intelligent? Si vous avez tenté l’expérience, je vous mets au défi de me convaincre à votre tour!