Le livre qui a changé ma vie
J’ai beaucoup de difficulté à trouver des livres que j’ai vraiment envie de lire ces temps-ci, alors j’ai décidé de parcourir les différents palmarès de livres à lire absolument pendant la vingtaine, parce que les livres d’ados ne me parlent plus et que les livres d’adultes ne me parlent pas encore. Je suis tombée sur ce titre : L’année de mes peurs. Au départ, j’y allais de reculons. Je trouvais que ça avait plus l’air d’une espèce de livre semi psycho-pop semi-roman que d’un mémoire, comme il est présenté. Eh bien non, je m’étais trompée.
L’année de mes peurs (My year with Eleanore en version originale) relate les aventures de Noëlle Hancock (l’auteure), une bloggeuse à potins qui perd son emploi et se retrouve confrontée à ses peurs avec beaucoup de temps libre devant elle. Le jour où elle apprend qu’elle a perdu son emploi, elle est assise dans un café et juste en face d’elle, sur le mur, il y a une citation d’Eleanore Roosevelt. Fais chaque jour une chose qui te fait peur. N’étant pas satisfaite de ce qu’est sa vie, elle prend le conseil au pied de la lettre et s’engage dans un projet d’un an ou elle surmontera, chaque jour, une de ses peurs, des plus petites aux plus grandes. Noëlle Hancock nous raconte les choses grandioses qu’elle a faites dans toute sa fierté, autant que les crises existentielles qu’elle a vécues au courant de son année, dans toute sa vulnérabilité. On la suit dans ses aventures, mais aussi dans ses rencontres avec son psychologue et dans ses recherches sur Eleanore Roosevelt, sa nouvelle inspiration de vie. À la fois sensible, vrai, psychologique, historique et léger, ce mémoire se lit en un clin d’oeil et fait un baume sur le coeur à toutes les âmes apeurées par la vie.
J’ai appris beaucoup sur moi, sur la vie et sur la psychologie dans ce livre. Cela m’a fait m’interroger sur mes propres peurs et j’ai réalisé qu’elles étaient plus nombreuses que je ne le croyais. J’ai donc commencé à réfléchir à l’expérience de Noëlle Hancock et je me suis sentie inspirée. Et si on se donnait tous le défi de le faire ? Surmonter nos peurs une à une sur une période de temps définie ? Je ne sais pas, je lance ça comme ça. Je ne dis pas que j’ai le courage de le faire. Pas en ce moment, c’est certain, mais cette idée me reste en tête. C’est peut-être radical, mais ça pourrait fonctionner, certaines peurs sont difficiles à déloger de notre cerveau. Le psychologue de Noëlle lui explique que nos peurs viennent souvent de très loin dans l’évolution de l’homme. Ça remonte à nos instincts primitifs, on se protège comme forme de survie. Eh bien, laissez-moi vous dire qu’avec la panoplie de peurs que je trimbale en moi, des instincts primitifs je n’en manque absolument pas. Mon instinct de survie ne pourrait pas être plus fort.
Depuis que j’ai lu ce livre, je crois y avoir pensé tous les jours en passant par toute une gamme d’émotions face à celui-ci. J’ai envié Noëlle pour son courage, j’ai eu de l’espoir pour ma cause, j’ai été plus calme face à mes peurs, j’ai été plus angoissée par mes peurs, je me suis sentie faible de ne pas entreprendre le projet, j’ai été heureuse dans ma vie à assumer celles-ci, je me suis sentie plus légère, moins seule dans mes questionnements et ainsi de suite dans un tourbillon sans fin.
Ce livre, je le range donc au numéro un des livres à lire sans faute pendant sa vingtaine. Il comporte de nombreux petits conseils pour s’aider à survivre à la vingtaine.