Réussir sa dernière année de baccalauréat et profiter de la vie, est-ce utopique?

Je commence ma dernière année officielle de mon baccalauréat à l’UQAM et je ne pourrais pas être plus angoissée. C’est sûrement l’événement le plus marquant de ma vie jusqu’à présent et c’est un peu excitant d’un côté, un peu stressant d’un autre. Ce sera une année très chargée à l’école et je me questionne à savoir : vais-je avoir une vie sociale à travers tous mes cours? N’est-ce pas la question qu’on se pose tous, nous, étudiants universitaires débordés?

Je veux donner tout ce que j’ai dans le cadre de mes cours, être au meilleur de moi-même et être fière de ce que j’accomplirai, mais je veux pouvoir le faire aux côtés de mon copain, de mes meilleures amies et de ma famille. Je veux pouvoir travailler, mettre un peu d’argent de côté pour un appartement ou une voiture, ou les deux. Tout ça en étant complètement débordée par le programme de fou dans lequel j’étudie. Au final, j’espère seulement être capable de m’amuser et laisser l’angoisse de côté.

Pavillon Président-Kennedy de l'UQAM

Crédit : Michel Brunelle

C’est difficile d’oublier ses angoisses, surtout à l’école. Notre société fonctionne sous une dictature de performance. Tout le monde doit exceller dans ce qu’il fait et à tout prix. Aucune place à l’échec, nulle part, et surtout pas à l’école. On veut réussir et c’est tout à fait normal. Alors, on se surpasse, on donne notre 110% et, si on en donne trop, on «pète au frette» comme on dit. Il faut savoir trouver le juste milieu. Accepter d’avoir quelques points de moins dans un travail juste pour avoir le temps de relaxer entre amis, annuler un cours et le refaire à l’été pour pouvoir entretenir sa relation de couple. Faire moins d’heures au boulot et par conséquent, moins dépenser pour des trucs inutiles. Tout ça, ce sont des choix parfois intelligents à faire quand la pression qu’on subit est trop élevée.

Je crois que c’est tout à fait possible de jongler entre les amis, la famille, l’école et/ou le couple. Suffit savoir gérer son temps et comprendre qu’on ne peut pas tout avoir en même temps. Il faut apprendre à faire des compromis, mais également à faire des efforts. S’obliger à voir nos amis une fois par mois, par exemple ou garder notre dimanche soir pour les soupers en famille.

Crédit : The Higlander Paper

J’ai passé des vacances d’été incroyables cette année dans l’optique que j’allais avoir une année assez rock and roll à l’école. J’en ai profité autant que je pouvais. Je me suis amusée avec mes amies, ma famille et mon copain. Tout ça pour revenir en force à l’automne et afin d’attaquer cette dernière année de bacc mouvementée. C’est donc la fin du plus bel été de ma vie, mais il laisse place à ce qui sera sûrement la plus belle, sinon la plus importante année de ma vie.

Selon vous, est-ce utopique de terminer son baccalauréat tout en prenant le temps de s’amuser?