Pour en finir avec le perfectionnisme
Il y a une différence importante entre le perfectionnisme et le désir de viser l’excellence. La nuance qu’apporte Brené Brown, auteure et chercheure en sciences humaines, c’est que le premier est centré sur la pensée que si tu ne fais pas les choses parfaitement, en tout temps, les gens de ton entourage vont penser du mal du toi, te juger, et peut-être même t’abandonner. Le deuxième est juste une façon saine de vouloir se réaliser et se dépasser en tant que personne.
L’anxiété, la BFF du perfectionnisme
En tant que perfectionniste, tu as le souci du détail et tu es très organisé. Les codes de couleur, les post–it, les petites listes, les lunchs et les outfits minutieusement préparés la veille, tout ça n’a pas de secret pour toi. Le hic, c’est que perfectionnisme et anxiété vont de pair. Tu es tellement exigeant envers toi-même que tu es déçu de toi au moindre petit écart. Tu sais bien que la perfection n’existe pas, mais c’est plus fort que toi. La vérité, c’est que vouloir atteindre un idéal qui n’existe pas, c’est lourd à porter.
Bien souvent, tu es sensible aux reproches des autres. D’emblée, j’aimerais te dire que rien ne peut te protéger de recevoir du feedback négatif dans ta vie. Un jour ou l’autre, que ce soit au niveau professionnel ou personnel, tu seras exposé à la critique. Cela te fera probablement de la peine, car jusqu’ici, tu t’es organisé pour ne jamais te faire prendre en défaut.
Une arme à double tranchant
Être perfectionniste augmente tes risques de procrastiner et nuit à ta productivité. En effet, tu passes énormément de temps à vérifier que tout soit parfait. C’est pourquoi lorsque tu as des travaux à faire, la tâche t’apparait si énorme que ton anxiété augmente. C’est à ce moment que tu décides de tout remettre à plus tard.
Tout semble plus important tout à coup ; texter tes amis, niaiser sur Snapchat, placer tes livres en ordre alphabétique… Jusqu’à ce que, la veille de ta remise, tu frappes un mur et tu te tapes ton travail au complet toute la nuit. Allô les fautes d’inattention et les yeux bouffis à l’école le lendemain matin ! À cette étape-ci, la culpabilité s’amène et tu te mets à t’autocritiquer sévèrement.
Que faire pour en finir ?
Pour commencer, je te suggère de faire attention à ton discours intérieur. À force de te critiquer et de te dénigrer dès que tu commets une erreur, tu pourrais finir par affecter ton estime personnelle.
Diminue tes attentes envers toi-même. Donne-toi le droit d’être imparfait. Tu peux commencer par un petit défi qui te fera sortir de ta zone de confort. Par exemple, si tu as l’habitude de te relire quatre fois avant de remettre un travail, essaie de ne te relire que trois fois.
Finalement, arme-toi de patience. Le perfectionnisme fait partie de ta personnalité et tu auras besoin de temps pour t’en défaire. Lâche prise peu à peu, fais de ton mieux et tu verras qu’être juste correct, c’est bien assez. Et c’est surtout bien moins lourd à porter.