À moitié finissante

J’ai un pied dans la porte du monde qui s’ouvre sur : «je détiens un baccalauréat».

Cela veut simplement dire que j’ai célébré la fin de mon programme avec ma cohorte originelle – popé le champagne pis toute – mais qu’il me reste une session à compléter.

Antoine, Fanny et Marc-Olivier à leur bal de finissant.

Comment on fait pour être à moitié finissant ? En entrant dans un programme à la session d’hiver, en pratiquant un sport de compétition, en étant parent, etc. Ou comme moi, en choisissant de s’impliquer dans son asso étudiante, de travailler et de vouloir sortir le nez de ses bouquins – tout cela en même temps!

Ainsi, je vois mes amis et mes collègues terminer leurs études à grands coups de statuts Facebook «bacc en poche». C’est là un étrange mélange de fierté de les voir et de détachement face à aux festivités. Ils sont fin prêts à se lancer sur le marché du travail et toi, tu n’en es pas rendu là encore. La nostalgie sera au rendez-vous à la prochaine rentrée, quand ils ne seront plus dans tes cours, ces gens avec qui tu as partagé trois ans de ton quotidien. J’ai peur qu’ils se créer avec eux, silencieusement, une fissure dans nos existences qui prennent une vitesse différente, mais je ne peux qu’espérer que l’amitié développée soit assez résistante aux changements.

Puis, je pense à ceux que j’aurai plus de temps pour connaître et j’en suis heureuse. Le temps, à la fin d’un baccalauréat, a filé si vite qu’on regrette de ne pas avoir connu certaines personnes avant ; c’est immanquable. Je profiterai donc de ce sursis pour les connaître et emmagasiner le plus de souvenirs universitaires possibles, car, il faut se l’avouer, ce fût et c’est une période extrêmement enrichissante de ma vie.

P.S. : Aucun parcours n’est régulier. Il faut simplement choisir le sien et se l’approprier.

Par Fanny Cantin
Collaboratrice spontanée

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