À toi grand-maman, parce que ça fait déjà un an

Alors voilà!

Toute petite grand-maman…
Te voilà partie rejoindre ta maman! Comme tu avais hâte de la retrouver ; tu le répétais sans cesse…
Comment se sont passées les retrouvailles?
Comment c’est, la vie, là-haut?
Ici, je peux te dire qu’elle a pris une tout autre forme. On sait maintenant que la mort existe, on sait qu’elle peut être si proche. On sait aussi que la mort, c’est beau! C’est beau… parce que tu la portais si bien.. Elle t’a pris la souffrance, elle t’a rendu ton visage d’ange..
Mamie… Nous avons eu la chance de vivre ce moment en famille, de le vivre comme nous le sentions. C’est vrai! Une minute, on pleurait… L’autre, on riait en se rappelant des péripéties… L’autre, on chantait! Le pire, c’est qu’il paraît que tu nous entendais malgré ton état… Les oreilles devaient te siller! Nous en avons profité pour te flatter, te jouer dans les cheveux… Toi qui n’aimais pas te faire toucher, tu devais avoir hâte qu’on te lâche, hâte qu’on s’en aille… Mais on ne partait jamais… Ou presque.
C’est le 10 août à 22h15 que le monde a perdu une femme, une maman, une grand-maman, une arrière-grand-maman, une meilleure amie.
Papa dit que la grand-mère est le cœur d’une famille. J’ai bien peur que ça soit vrai.
Mamie, sache qu’ici, tout ira bien. Tu peux être en paix.
Il y a grand-papa, de qui on va s’occuper. T’as de bons enfants, sûrement les plus forts. Et nous, tes petits-enfants, on se racontera des souvenirs ; tu vivras à travers nous. À travers Mollie-Marguerite aussi.
C’est spécial… Le soir où tu es partie, on est resté là à te regarder, à te pleurer, à te sentir… Et pendant que je te touchais, je touchais ta future arrière-petite-fille. Je touchais la mort d’une main et la vie de l’autre… Et la vie m’a donné un coup! Est-ce que c’était toi, mamie? J’aime croire que oui!
On t’aime, on ne t’oubliera jamais. Toi, petite femme remplie de force et de courage. Toi, petite, mais tellement, tellement grande.
À bientôt, grand-maman.

J’ai aussi parlé d’elle ici.