Comment être une bonne alliée pour la communauté LGBTQ+
On peut être une alliée en étant hétéro ou en étant soi-même queer. En fait, l’idée de l’allié.e, c’est de soutenir les gens qui ont des orientations sexuelles ou encore des identités ou expressions de genre différentes de la nôtre.
Ce soutien-là peut prendre différentes formes, mais chose certaine, avoir une personne queer dans son entourage, ça suffit pas pour être un.e allié.e! Pour se considérer comme tel.le, il faut faire des efforts pour contribuer à l’acceptation des personnes LGBTQ+ et à leur bien-être.
S’informer et consommer des produits culturels LGBTQ+
Celui-là, c’est la base. Si tu sais pas encore ce que les lettres LGBTQ+ veulent dire, informe-toi. Si tu te demandes pourquoi on célèbre la fierté gaie, c’est par ici.
De la même manière que les gens queers sont exposés aux hétéros à travers la culture, expose-toi à la communauté queer à travers des films, de la littérature, des séries télé. Tant qu’à faire, pourquoi pas aussi à travers un podcast ou encore de l’humour? Les possibilités sont infinies.
Respecter les identités
Ça peut sembler évident, mais parfois, ça l’est pas tant que ça. C’est sûr qu’il faut pas assumer les identités des gens. Dans le doute, il vaut toujours mieux demander que se tromper. D’ailleurs, demander les pronoms de quelqu’un, ça se fait!
Dans la même lignée, il faut pas non plus minimiser les identités. Se faire dire que ça paraît vraiment pas que t’es lesbienne/gai/bi/trans (et autres étiquettes), c’est pas tant hot. On sait que c’est pour bien faire, mais au final, on entend plus qu’on correspond pas aux stéréotypes de notre identité. Du coup, ça nous «invisibilise». Je le répéterai toujours, mais il y a autant de manières d’être queer qu’il y a de personnes queers.
Une fois qu’on connaît mieux la personne, il faut respecter son processus de coming out. Peut-être cette personne s’est-elle confiée à toi, mais n’est pas à l’aise que t’en parles à d’autres. Peut-être aussi que cette personne s’affiche sur les réseaux sociaux, mais seulement à ses ami.e.s ou abonné.e.s. Donc, ce que tu percevais comme une information publique ne l’est peut-être pas tant que ça, au final. Assume pas, encore une fois.
Agir
Une des choses les plus importantes du rôle d’allié.e, c’est d’agir quand on est témoin de commentaires ou d’actions homophobes, transphobes ou biphobes. Ça vaut qu’une personne LGBTQ+ soit présente ou pas, en passant, et c’est toujours important. C’est probablement la chose la plus difficile à faire, parce que ça peut demander un niveau de confrontation parfois inconfortable.
On peut par ailleurs s’afficher en tant qu’allié.e. Ça peut être aussi simple que de montrer à travers nos discussions qu’on regarde des séries queers, ou encore en apposant le mot allié.e aux couleurs de l’arc-en-ciel quelque part.
Tu peux de plus t’impliquer en tant qu’alliée dans des organismes ou organisations queers et prendre part aux célébrations de la fierté LGBTQ+.
Prendre conscience de ses privilèges
Ça, ça veut dire écouter, écouter, écouter. Même si on essaie d’imaginer c’est quoi vivre dans les chaussures des autres, on peut pas saisir toute l’étendue des choses qu’on tient pour acquises et qui pourtant ne sont pas acquises pour les personnes LGBTQ+. Ces privilèges-là, ils ont tellement de formes différentes! Ça va d’être confortable de parler de sa vie amoureuse à ne pas avoir de difficultés à se trouver un médecin ou un psy, en passant par ne pas devoir justifier son identité et se savoir accepté.e par tout le monde.
Écoute et pose des questions au besoin, mais pose pas une question que tu poserais pas à quelqu’un d’hétéro cisgenre. Évite aussi de poser des questions dont la réponse est facilement trouvable sur internet – après tout, c’est pas le travail des personnes queers de t’éduquer!
Finalement, je tenais à te dire que les personnes alliées sont importantes pour la communauté, quel que soit leur niveau d’engagement. Merci beaucoup si tu es l’une d’entre elles!
Crédit photo couverture: Mbruxelle | BigStock