Bilan 2014 : L’Impact, un pas en avant et deux en arrière?
Des résultats comme ceux-là, y’a de quoi être frustré. Crédit photo: Graham Hughes, La Presse Canadienne
À sa troisième saison dans la Major League Soccer, l’Impact de Montréal n’a pas prouvé qu’elle a ce qu’il faut pour avoir du succès dans cette ligue. Après avoir goûté aux séries éliminatoires pour la première fois l’an dernier, le onze Montréalais a terminé la saison au dernier rang. Un résultat qui n’est rien de moins que gênant.
– Le négatif :
Avant même que la saison ne soit commencée, l’Impact était déjà regardé de haut. Les experts plaçaient l’Impact bon dernier et, soyons honnêtes, ils n’avaient pas tort.
Il nous a manqué plus qu’on le pense Alessandro Nesta. Crédit photo: Paul Chiasson, La Presse Canadienne
Si on regarde les grands changements de l’équipe durant l’entre-saison, on ne trouve pas grand chose d’intéressant. Dans le rayon des pertes, le capitaine Davy Arnaud s’est fait échanger pour presque rien alors que le capitaine non-officiel et légende du calcio italien, Alessandro Nesta a pris sa retraite. Dans celui des gains : Santiago Gonzalez. Vous ne savez pas qui est Santiago Gonzalez? Ne vous en faites pas. L’Uruguayen a joué un grand total de 80 minutes avec le club, donc vous n’avez pas vraiment eu le temps de faire sa connaissance.
Frank Klopas a été appelé à remplacer Marco Schallibaum chez l’Impact. Crédit photo: impactmontreal.com
L’autre fait choquant a été le choix de l’entraîneur. Joey Saputo a décidé de limoger le Suisse Marco Schällibaum et d’engager Frank Klopas, fraîchement congédié du Chicago Fire. L’Américain d’origine grecque devient le troisième entraîneur en autant d’années pour l’Impact.
La saison se met donc en branle et l’Impact, avec une confiance encore intacte, se met à rêver d’une deuxième présence consécutive en séries éliminatoires. Malheureusement, la troupe de Klopas connaît un début de saison aussi explosif qu’un bon vieux pétard mouillé. Le Bleu-Blanc-Noir met quatre matchs pour inscrire son premier point et huit matchs pour finalement gagner.
Ce n’était pas vraiment surprenant compte tenu du fait que le directeur technique, Nick De Santis, ait décidé de ne pas faire de recrutement, même ayant perdu Arnaud et Nesta. Ce dernier représente la plus grande perte. Nesta instaurait un calme au sein de la défense d’une façon qu’on ne voyait plus cette saison. On ne pouvait pas simplement remplacer un joueur de cette taille à l’interne.
Quelques semaines plus tard, on a eu droit à un revirement de situation que je considèrerais de « changements nerveux ». Après l’échange fructueux qui a amené l’attaquant Jack McInerney à Montréal, De Santis a commencé à faire beaucoup de recrutement plus ou moins réussi : l’échange du milieu de terrain Collen Warner, très utilisé par Klopas, pour Issey Nakajima-Farran, très peu utilisé ; ensuite, on a vu les signatures de Futty Danso, Krzystof Krol et Gorka Larrea qui n’ont pas beaucoup joué ; puis il y a Mechack Jérôme qui, lui, n’a jamais joué.
Nick De Santis a été démis de ses fonctions suite à des recrutements ratés. Crédit photo: impactmontréal.com
De Santis a paniqué, il a fait ce qu’il devait faire durant les trois mois de l’entre-saison en deux mois à la va-vite et ça lui a coûté son poste à la fin juillet. L’excuse que les joueurs de grand talent européens signent en été et non en hiver ne s’applique pas : les joueurs engagés cet été auraient très bien pu se joindre en hiver et se seraient adaptés plus facilement.
Suite au « congédiement » de Nick De Santis, le président a voulu calmer les ardeurs des Montréalais en annonçant une bonne et une moins bonne nouvelle. La bonne : l’Impact aura le même entraîneur l’an prochain, donc il y aura de la continuité au sein du club. La moins bonne: cet entraîneur sera Frank Klopas, l’homme en partie responsable de la chute monumentale de l’Impact cette saison.
Au moins, on peut se dire qu’on n’aura pas à se taper une autre transition avec nouveau coach. On connait déjà les intentions de Klopas et, maintenant que c’est lui qui prendra toutes les décisions, il n’aura plus d’excuses pour flancher.
– Les bons coups?
Nick De Santis a été demie de ses fonctions suite à des recrutements ratés. Crédit photo: impactmontréal.com
Avec une fin de saison aussi lamentable que le début en MLS, il ne nous reste qu’à nous tourner vers une des compétitions fétiches du onze montréalais : la Ligue des champions. Après un début houleux contre le FC Edmonton, l’Impact a réussi de peine et de misère à se qualifier grâce à sa victoire en finale de la Coupe du Canada contre le Toronto FC. Une des rares sources de « positif » cette année : l’Impact n’a pas connu la défaite en Ligue des champions et a terminé premier de son groupe.
Jérémy Gagnon-Laparé (en rouge) produit de l’Académie jouant pour l’équipe Canadienne contre la Bulgarie. Crédit photo: Ronald Zak, AP
L’Académie de l’Impact commence à devenir un sérieux atout au club. On compte maintenant huit ex-joueurs de l’Académie au sein de l’équipe première et certains ont même été appelés par l’équipe nationale canadienne. Les jeunes en général ont bien fait cette année. Eric Miller, quand il est utilisé en tant qu’arrière gauche, a connu une belle saison recrue. Callum Mallace de son côté semble de plus en plus confortable en milieu de terrain, il fera probablement partie du onze partant l’an prochain.
On va voir beaucoup plus de Piatti l’an prochain, n’ayez crainte! Crédit photo: Paul Chiasson, La Presse Canadienne.
Et bien sûr, le nouvel homme de la situation, Ignacio Piatti. Acquisition de grand talent, mais malheureusement pas connu de tous. Allez le voir au stade, ce joueur est capable de grandes choses et sera la pierre angulaire du Bleu-Blanc-Noir l’an prochain.
Le logo du FC Montréal. Le nouveau « club-école » de l’Impact qui jouera dans l’ancien circuit du club, la USL-PRO. Crédit photo: impactmontreal.com
Hors du terrain, on a pu voir la création de grands projets pour le futur du club. Un nouveau centre d’entraînement dans Hochelaga-Maisonneuve et un nouveau « club-école », le FC Montréal, qui donnera la possibilité aux jeunes de jouer du soccer professionnel de division inférieure à l’Impact.
Au final, on trouve une saison à oublier avec certains aspects qui seront bénéfiques pour l’avenir. Une sorte de reconstruction pour un club qui se cherche encore depuis son entrée en MLS.
– Liste d’épicerie :
Si j’avais à écrire une liste d’épicerie pour l’an prochain, il y aurait deux trucs dessus.
Premièrement, la défense devrait être une priorité pour l’Impact. Un défenseur central de plus ne ferait pas de mal, et si on pouvait remplacer Heath Pearce, qui ne devrait pas jouer au centre de la défense mais bien sur les flancs, on serait déjà mieux parti.
Olivier Occéan comme successeur à Marco Di Vaio, ça ne serait pas mal, non? Crédit photo: Sky Deutschland.
Finalement, le plus important : on se doit de bien remplacer Marco Di Vaio. Jack McInerney ne sera pas capable de le faire tout seul. Un nom ressort depuis quelques temps maintenant, celui d’Olivier Occéan. Attaquant de pointe à l’international, canadien, québécois, ayant joué en Allemagne et en Norvège, cet homme a tout pour plaire aux partisans de l’Impact et en plus il serait interessé à venir jouer ici.
Par Tristan
Collaborateur spontané
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