Entrepreneuriat : Créer l’emploi de ses rêves
La tournée des blogues tire à sa fin et c’est un honneur pour moi de clore le bal. Au cours des 10 derniers jours, grâce à l’initiative de Mélissa Mayer, vous avez eu la chance de découvrir ou de redécouvrir des femmes inspirantes qui ont eu le courage de créer l’emploi de leurs rêves. Aujourd’hui, c’est à mon tour de vous raconter mon histoire qui, je l’espère, vous convaincra de vous lancer !
Mon aventure a commencé il y a trois ans alors que j’entamais ma deuxième année du baccalauréat en communications à l’Université de Montréal. J’ai déniché un stage en rédaction pour un magazine de mode dans mon entreprise de rêve. Durant mes trois mois de stage, j’ai observé, j’ai participé, j’ai posé des questions. À la fin de l’été, il n’y avait plus de doutes : je voulais devenir rédactrice en chef, c’était mon dream job, c’était mon but dans la vie.
Prendre du recul
Les mois ont passé, je suis partie étudier en Californie (oui, je sais…). Là-bas, je n’avais aucune responsabilité, aucune inquiétude, ça m’a donné le temps de penser à mon avenir, de prendre du recul. « Pourquoi attendre ? » « Pourquoi je ne ferais pas ce que j’aime maintenant ? » C’est ainsi que lorsque je suis revenue au pays, je me suis mise à brainstormer 24 heures sur 24 pour trouver « l’idée » qui allait me rapprocher de mon rêve. J’ai fait des recherches, j’ai regardé ce qui se faisait ailleurs, j’ai pesé le pour et le contre.
Une fois que j’ai trouvé l’idée de créer une plateforme interuniversitaire, que j’y ai vu une opportunité qui n’avait pas été exploitée, j’ai écrit à plusieurs de mes anciens professeurs de l’université. J’avais besoin d’une confirmation, j’avais besoin qu’on me dise que mon idée était bonne. Je ne vous cacherai pas que je m’aventurais un peu dans l’inconnu, j’avais peur (oui, je l’avoue).
Avoir confiance
J’ai rencontré un de mes professeurs entre deux de ses cours. Il a trouvé mon idée tellement bonne qu’il m’a invitée à la présenter devant sa classe. Armée d’un document PowerPoint un peu (beaucoup) brouillon, j’ai parlé de mon projet devant une classe pleine d’étudiants universitaires (ma cible). C’était mon premier pitch de vente. Après avoir vu l’intérêt des étudiants, j’étais confiante. Cette journée-là, avant même d’arriver chez moi, j’avais déjà reçu deux CV de personnes qui voulaient embarquer avec moi dans ce projet, qui croyaient en moi.
L’été 2013 a passé en coup de vent. La tête pleine d’idées, je bâtissais ma première entreprise. J’ai engagé des amis pour construire mon premier site web. Puis, j’ai recruté mes premiers collaborateurs. J’ai lancé officiellement lesnerds.ca le 7 novembre 2013. À ce moment-là, je terminais mon bac de soir et je travaillais comme réceptionniste dans une compagnie d’assurances. À la fin décembre, mon diplôme en poche, j’ai remis ma démission : j’allais me consacrer à 100% à faire grandir mon entreprise.
Faire des erreurs
Vous le savez, les choses ne vont pas toujours comme prévu. En janvier 2014, j’avais l’impression de tout donner (absolument tout), mais que rien n’avançait. Le problème ? Je m’éparpillais. Certaines personnes ont besoin de s’organiser et de se discipliner avant de pouvoir se faire confiance à 100%. J’étais une de ces personnes. Dans mon cerveau, c’était le chaos. J’avais mille et une idées, mais aucune structure. Je passais d’une pensée à une autre, sans rien terminer. Je croyais que je devais tout faire, toute seule, en même temps.
Quand on se lance en affaires, on a parfois l’impression qu’on est le seul à pouvoir prendre des décisions, à devoir tout faire, tout penser. Mais non ! À ce moment-là, j’avais déjà plus d’une vingtaine de talentueux collaborateurs pour m’aider. Cette prise de conscience m’a permis de déléguer et de me concentrer sur les aspects de l’entreprise qui nécessitaient plus de temps.
Une de mes collaboratrices, Alexandra, se démarquait par sa volonté de toujours faire plus, de toujours aller plus loin. Je lui ai donc donné l’opportunité de m’accompagner dans la prise de décisions et dans la gestion globale de l’entreprise. On se consultait sur tout, on faisait avancer la business.
Une fois qu’on réalise qu’il y a un problème, qu’on a fait une erreur ou qu’on aurait dû faire quelque chose différemment, c’est important de se relever, de regarder en avant et de repartir du bon pied. Il n’y a aucune utilité à regarder en arrière, à calculer l’argent ou le temps perdu. Trouvez plutôt une solution et passez rapidement à autre chose. Ce qui est fait est fait, comme on dit.
Trouver un équilibre
Déléguer certaines tâches m’a permis de trouver un certain équilibre dans les sphères de ma vie que j’avais laissées de côté depuis le début de mon aventure. Oui, l’entrepreneuriat exige certains sacrifices, mais n’oubliez jamais de garder du temps pour les « autres » choses qui vous rendent heureux. Faites de la place dans votre horaire pour aller souper avec vos amis, pour aller au cinéma, pour dormir (!!), pour profiter de la vie tout simplement.
Devenir un leader
Une fois que vous aurez trouvé votre équilibre, vous serez plus aptes à écouter et à aider les autres. De mon côté, j’ai décidé de devenir un leader pour mon équipe. Je me suis donné comme objectif de motiver mes troupes en rendant « l’expérience Les Nerds » plus agréable, positive et enrichissante pour tout le monde. J’ai revu la structure de l’entreprise pour m’assurer que tous ceux qui contribuent au succès de l’entreprise voient les résultats directs de leur implication, qu’ils soient fiers.
Ce qui est merveilleux quand on crée l’emploi de ses rêves, c’est qu’on est libre de faire ses propres choix, de prendre ses propres décisions. On doit être prêt à apprendre à se connaître, à reconnaître ses forces, mais aussi ses faiblesses. On doit aussi être prêt à faire des sacrifices, des erreurs, à prendre des risques et à faire face à l’inconnu. On se donne constamment de nouveaux défis, on teste sa confiance, ses habiletés à gérer le stress et l’adversité. Toujours dans le but de repousser ses limites et d’assouvir son besoin de liberté.
Si vous l’avez manqué, je vous invite à lire le texte d’hier de Najomie Cournoyer ici. La tournée des blogues « Créez l’emploi de vos rêves » se termine sur une classe virtuelle gratuite le 22 janvier à 19h30. Pour vous inscrire, c’est ici.