Apprendre à s’assumer

Le primaire… Je crois que c’est à ce moment que tout commence. On est jeune, sans malice, sans histoire, on commence peu à peu à découvrir ce qu’on aime et ce qu’on aime moins. En fait, à cet âge, on est plutôt poussé à suivre tous les autres petits enfants de la cour d’école, on veut tous avoir le plus d’amis possible. Pour cette raison, on suit le troupeau, on se met à aimer les mêmes collations douteuses, à jouer aux pogs et à porter des pantalons cargos, mais au fond de notre petit coeur, ce n’est pas vraiment ça qu’on va mettre sur notre liste de cadeaux pour le Père Noël.

C’est à ce moment précis que les plaisirs coupables prennent forme.

Source: weheartit.com

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On commence à manger nos collations préférées (ce n’est pas encore super cool de manger des bébés carottes dans les années 90) dans les toilettes en se cachant de tout le monde pour ne pas se faire délaisser et par peur de se faire juger. On suit la clique de l’élève le plus populaire même quand, au fond, on a le goût de faire de l’origami avec le groupe d’arts plastiques.

C’est seulement rendu au secondaire que nos idées se clarifient, que l’on commence à être fier de ce qui se trouve dans notre coeur et à assumer ce qui nous fait sourire, mais même au secondaire, cégep, université ou au travail, on veut toujours plaire et se sentir accepté par nos pairs.

Même si on est plus vieux et qu’on a grandi, on a toujours cet enfant à l’intérieur qui cache encore ce qu’il aime pour ne pas faire rire de lui.

Source: weheartit.com

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À toi petit enfant cachottier, je dis aujourd’hui, lève-toi et crie fort tout ce que tu aimes, prends tes amours et soulève-les au bout de tes bras. Assume ce qui te rend heureux, peu importe ce que c’est, assume ce qui te rend précieux, assume ce qui te définit, parce que dans le fond, tous ces petits morceaux de casse-tête forment ce que tu es. Oublie les conventions sociales, sois fier de ce que tu aimes, fier de ce qui fait de toi une personne qui cache plus de trésors qu’une île déserte. Tous ces plaisirs, je les déclare non coupables d’être embarrassants, mais plutôt coupables de s’être cachés durant tout ce temps et je leur accorde le pardon et de se confesser au monde entier. Ils nous rendent unique, ils font partie de notre personnalité exceptionnelle alors laissons-les libres de s’exprimer et de vivre en toute quiétude avec nous-mêmes, main dans la main, en public et acceptons les parmi nous.