Optimiste à outrance
Pour une raison que j’ignore, je pleure sans arrêt maintenant. En écoutant des films et des séries surtout, comme une fille beaucoup trop hormonale en permanence tsé. Sauf que, lorsqu’il est temps pour moi d’exprimer ma compassion, mon cerveau ralentit alors que mon être palpite. Il n’y a plus aucune coordination. Puis, même si mes paroles se veulent douces et rassurantes, j’ai l’impression que ce n’est pas senti.
«Ça va bien aller», «Je suis sûre que ça va s’arranger», en tentant un timide sourire.
Ça sonne faux, mais j’y crois. J’ai toujours l’impression que ce n’est pas fini. Pas encore. Ça va s’améliorer, il le faut. Parce que mon verre est à moitié plein et que j’ai besoin qu’il le reste. Sauf que je sais que ce ne sont pas les bons mots. Ce ne sont pas des mots qui pansent la douleur d’un être cher malade. Je ne pleure pas dans ces moments-là. Je reste de marbre, dans le malaise de cette compassion que je ne maîtrise pas. Toujours optimiste, malgré tout.
Outre cette compassion, il paraît que je n’ai pas encore compris la réalité dans laquelle on vit. Je dis ça parce que pour moi, outre la maladie évidemment, quand on veut, on peut. Cheesy as F, mais j’y crois vraiment! Il y a toujours une façon d’arriver à ses fins, une concession à faire pour atteindre son but. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est toujours faisable. On m’a déjà dit que je vivais dans un monde de licornes et d’arcs-en-ciel parce que je voyais le bon côté des choses. Que je n’avais pas les pieds sur Terre, quand pourtant, j’ai conscience de la réalité. Mais pourquoi, parce que ça semble beau et bon, devrait-ce être inaccessible?
Il n’y a pas de plus beau verre d’eau que celui à moitié plein. J’écris ça maintenant, même si je vous jure qu’il y a deux jours, j’avais de la difficulté à retrouver mon pays enchanté. J’étais découragée. Le karma m’en veut un peu en ce moment, sans que je sache réellement pourquoi. Peu de choses fonctionnent comme je le souhaite. Ce qui restait de mon verre d’eau coulait par mes canaux lacrymaux.
Mais là, ça va. Parce que ça va s’arranger et tout va bien aller. Je suis optimiste.