Papa, tu n’es peut-être pas le plus fort, mais…
Quand j’étais jeune et que j’entendais les autres dire «le plus fort c’est mon père», je me disais que le leur devait ressembler à Hugo Girard. Je trouvais dommage de ne pas pouvoir te défendre sur celle-là, parce qu’avouons-le, tu n’es pas très grand ni très musclé… Mais, ne t’en fais pas Papa, tu n’es peut-être pas le plus fort, mais tu es certainement le meilleur!
Tu es le meilleur, parce que t’as toujours été présent et disponible pour nous. Que ce soit le matin pour déjeuner autour de deux toasts au beurre de peanuts et sirop d’érable (ton classique!), le soir pour souper quand tu nous demandais de te raconter notre journée ou à l’heure du dodo quand tu venais nous border en nous berçant d’un doux «je t’aime» bien senti.
Tu es le meilleur, parce que tu as toujours su prendre le temps de répondre à nos mille et une questions… Tu allais même jusqu’à nous devancer en répondant aussi à celles que l’on n’avait même pas encore posées. Pour nous, tu représentais (et encore aujourd’hui!) une véritable encyclopédie! Merci d’avoir toujours encouragé et nourri notre curiosité et notre soif d’apprendre.
Tu es le meilleur, parce que c’est toi qui nous a initiés au bonheur de se retrouver dans la nature. Je me souviens quand on était petit et que l’on partait s’aventurer dans les bois, à un moment tu nous disais de nous arrêter en disant: «Écoutez le silence comme c’est apaisant…» Et moi de répliquer: «Le silence? Quel silence? On entend les criquets, les cigales, l’eau qui frappe sur les rives…» Et toi tu répondais en riant que tous ces «bruits», c’était la plus belle musique qui soit parce que ça nous ramenait à la source, à l’essentiel. Grâce à toi, j’ai appris qu’une des meilleures thérapies lorsque ça ne feel pas trop, c’est d’aller passer un peu de temps dans le bois, question de se ressourcer et se recentrer.
Tu es le meilleur, parce que tu nous as appris que nos amis, il fallait en prendre soin et ne jamais les négliger. Toi-même, tu as su préserver et nourrir tes amitiés qui datent du primaire et du secondaire. Comme tu nous l’as souvent répété: «Nos amis, c’est la famille que l’on s’est choisie.»
Tu es le meilleur, car tu es non seulement un papa présent et aimant, mais tu es aussi un mari extraordinaire pour Maman. Tu as toujours fait équipe avec elle, que ce soit pour le ménage, les soupers, les devoirs ou pour les «rides» qu’on vous qu’émendait. Tu nous as montré que l’amour est généreux, bon, rieur et passionné. Grâce à Maman et toi, nous savons que ça existe un modèle de couple égalitaire, où la communication, la complicité, la passion et le sens de l’humour sont à l’honneur. Comme tu nous l’as souvent dit: «L’amour, ça s’entretient mutuellement, il ne faut pas se tenir pour acquis, mais plutôt communiquer et tenter de se reconquérir tous les jours.»
Tu es le meilleur parce que tu nous as toujours encouragés à faire un métier qui nous plaisait, peu importe de quoi il s’agissait. Tu nous disais: «C’est long une vie et on passe la majeure partie de celle-ci au boulot, alors vous avez intérêt à aimer ce que vous faites et à pouvoir y trouver un sens!» Ainsi, j’ai toujours pu assumer mes choix de carrières sans la crainte que tu me juges, tant que j’étais heureuse, tu l’étais pour moi en retour. Merci.
Mais surtout, tu es le meilleur Papa parce que tu as toujours fait de ton mieux avec nous et que tu n’as jamais manqué une occasion de nous dire ou de nous faire sentir que tu nous aimais inconditionnellement et que tu étais fier de nous.
Merci encore pour tout Papa et sur ce, je m’en vais me préparer deux bonnes toasts au beurre de peanuts et sirop d’érable à ta santé!
Je t’aime.