Tout ce que votre corps mérite : DOSE ! Entrevue avec Gen, cofondatrice !

Ton apparence est affolante ; les yeux entre l’orange et le pourpre,  les paupières identiques à deux poches de linge sale, l’épiderme teinte pois verts (mâchés), les lèvres sablonneuses, les joues velues, l’échine courbée, les poumons qui ont arrêté de poumommer et le foie… n’en parlons pas. Il était temps que l’école recommence non ?

À chaque année, la rentrée vient avec l’envie de se remettre en forme et de reprendre de bonnes habitudes. Cela fonctionne un certain temps, mais là où les choses se compliquent, c’est lorsqu’il faut maintenir sa motivation initiale.

Pour Geneviève et Raphael, la solution à un mode de vie plus sain s’est présentée sous la forme de jus pressés à froid.

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Peux-tu me décrire ton parcours professionnel ?

J’ai étudié à McGill en finance et en stratégie internationales. Lorsque je terminais mes études, j’ai fait une compétition de cas ( compagnie X, problème X) et on a gagné.  J’ai donc eu tout de suite un emploi au Château en planification et pour les achats. J’ai fait ça pendant 2 ans et demi environ.

Ensuite, j’ai travaillé pour Frank & Oak pendant 1 an et quelques mois. C’est à ce moment-là que je suis tombé dans le monde des Start-ups. En parallèle, je m’intéressais vraiment à la santé (en fait, je me suis toujours intéressée à la santé ), puis j’ai commencé à faire des recherches sur les jus avec mon copain, Raph. C’est vraiment un entrepreneur, il a déjà fondé d’autres compagnies, et il a lui aussi étudié à McGill en finance. Il avait déjà démarré 2-3 compagnies et il cherchait un autre projet. Un soir, on s’est dit : «on part-tu une compagnie de jus?

OK !»

Pendant un an, je travaillais sur DOSE à temps partiel et Raph à temps plein, mais depuis deux mois, j’ai lâché Frank & Oak pour me concentrer uniquement sur DOSE. Raphael, qui est mon copain et partenaire, s’occupe plus de la logistique, des opérations et de tout ce qui concerne le perfectionnement des recettes avec notre équipe. Moi,  je m’occupe plus du branding, du marketing, des événements, le PR, etc., tout ce qui est l’image de marque.

Vous vous complétez assez bien.

Oui assez, même si j’ai le côté chiffre — j’ai étudié en finance — j’ai quand même travaillé dans le domaine de la mode qui est un peu plus créatif. J’aime le côté inventif et Raphael est plus entrepreneuriat, bâtir des compagnies et tout ce qui concerne le côté «efficacité» des choses.

Avec qui avez-vous fait affaires pour la confection des jus ? (Les nutritionnistes ou autres experts?)

On a collaboré avec Caroline Allen ( nutritionniste ) et d’autres gens pour trouver les valeurs nutritives,  pour les jus, ce sont nos recettes et pour la cure, on a fait affaires avec des naturopathes afin de confirmer que c’était bien. Ni Raph ni moi ne sommes nutritionnistes ou naturopathes!

On croit vraiment au fast food, mais santé ; ça ne doit pas être toujours être associé au gras ou à quelque chose de négatif. Nos produits sont pour les gens modernes, les personnes occupées qui n’ont pas le temps et qui trouvent difficile de bien manger avec leur style de vie. Bien que les jus se soient avérés une première solution afin de consommer des fruits et des légumes en peu de temps, on veut pousser notre concept encore plus loin avec des salades et des collations santé pour accompagner les jus. D’ailleurs, c’est pour la partie connaissance que l’on engage des gens extérieurs, comme des holistic health coach, responsables des recettes pour les autres produits, pour le pouvoir des nutriments.

Quelle est la différence entre DOSE et les autres jus du genre ?

Souvent les autres compagnies vont utiliser les centrifugeuses, c’est bon si tu veux boire le jus maintenant. Aussi, ce n’est pas la même qualité, parce que ce processus génère de la chaleur et de la friction qui dégrade les minéraux et les éléments nutritifs, alors que nous utilisons un extracteur à jus Norwalk , qui extrait vraiment tout et qui permet de conserver les jus plus longtemps, soit jusqu’à 4 jours.

Un jus DOSE condense des livres et des livres de fruits et des légumes dans un petit format, ce que tu ne peux pas faire avec un smoothie ; si tu prenais toute la quantité de fruits et de légumes que l’on met dans un jus, cela ferait 4-5 smoothies à boire . C’est une quantité de vitamines que tu n’es pas capable de retirer en l’équivalent d’un smoothie versus un jus.

Donc puisque vous ne pouvez conserver les jus plus de 4 jours, s’ils ne sont pas vendus …

On produit sans savoir quelle va être la demande. Combien de jus va-t-on vendre par jour ? On le ne sait pas encore. Cela amène un challenge et on doit assumer quelques pertes c’est sûr. Par contre, on est très près des gens, on a une communication constante avec nos clients. Ce qui est plus facile aussi pour nous, ce sont les commandes en ligne, comme ça on gère bien la production. En fait, c’est vraiment tout un défi, mais on aime trouver des solutions, c’est ce qui nous passionne. Par ailleurs, on croit que c’est important de manger du frais et du vrai. C’est essentiellement la devise de DOSE : ne jamais rien ajouter, on ne veut pas pasteuriser, on ne va pas mettre un produit qui fait que les jus ne se séparent pas. Le vrai jus doit se séparer par une sorte de dépôt, mais on n’est pas habitué de voir ça! Tous les jus que l’on est accoutumé de voir depuis que l’on est jeunes ont la même couleur uniforme et un goût qui ne varie jamais, tandis que le goût de nos jus varie toujours selon les saisons.

As-tu toujours eu envie de te lancer en affaire ?           

Oui, toute ma famille a la fibre entrepreneuriale. C’est sûr que si on m’avait dit que dans la vie, j’allais faire des jus, j’aurais eu du mal à le croire, mais que j’allais faire un projet, ça oui. J’ai toujours voulu faire ça, c’est une excellente façon de se surpasser, de se trouver à travers cela. Chaque personne a des passions différentes. Quand tu entres à l’université, tu ne sais pas toujours ce que tu veux faire…À travers DOSE, j’ai trouvé ce que je voulais vraiment accomplir et ce qui me passionne. Je pense que je vois la compagnie comme une espèce de projet où l’on essaie de trouver des solutions, de changer les façons de faire. J’ai découvert avec l’université que j’aimais essayer de résoudre les problèmes dans les compagnies, de les faire croître, mais j’ai développé ces habiletés avec DOSE.

Est-ce important pour DOSE d’éduquer les gens à adopter une alimentation plus saine ?

Avant de lancer la compagnie, on a lu beaucoup de livres et regardé énormément de documentaires ;  Joe the juicer, Hungry for change — c’est vraiment bon, il faut regarder ça — c’est des documentaires sur l’alimentation qui font vraiment réfléchir à ce que tu manges. Bref, on veut que les gens se conscientisent sur ce qu’ils trouvent dans leur assiette et qu’ils voient que l’alimentation peut être quelque chose de fun à s’intéresser, que ce n’est pas nécessairement relié à des diètes. Tu peux ajouter et non enlever tout en perdant du poids aussi. Par exemple, juste ajouter une salade ou un jus vert tranquillement pas vite à ton alimentation et tu peux perdre du poids, parce que tu te prives moins. Alors, à ta journée cheat day tu t’empiffres moins.

Par rapport aux cures, récemment il y a eu beaucoup de critiques qui affirmaient que le corps n’en a pas besoin, car il se désintoxique lui-même. Qu’en penses-tu ?

Je suis d’accord dans le sens que le corps humain se libère de ses toxines lui-même, mais il est à son plein potentiel lorsqu’il est bien nourri et c’est là souvent le problème. Il vrai que ton foie, tes reins, tes poumons sont tous des organes qui désintoxiquent ton corps, mais s’ils n’ont pas les bonnes vitamines et assez d’énergie, ils ne vont pas fonctionner à leur plein potentiel.

La cure que l’on propose a pour but de fournir tous les éléments nécessaires à ton corps, pour qu’il puisse faire le travail de lui-même. C’est un coup de pouce à ton organisme.

Malheureusement, dans la vie de tous les jours, on mange souvent plus que nécessaire et on n’est plus à l’écoute de notre corps. Fréquemment, les gens sont déshydratés, mais ils ne le réalisent pas et ils vont manger à la place. Aussi, on mange trop souvent à des heures rapprochées . On est supposé jeûner du souper au déjeuner un minimum de 12 h (Déjeuner = couper un jeûne). Si tu manges trop souvent, tu vas stocker.

On ne dit pas aux gens quoi faire. Effectuer une cure c’est vraiment une décision personnelle. On encourage les gens à faire des recherches. Chaque personne est différente et, si durant la cure, tu n’es plus capable, on t’encourage à manger des pommes des noix. Tu n’es pas là pour souffrir, si tu as faim, mange!  Par contre, on te garantit que tout ce que tu vas boire est biologique et suffit pour ton corps.

Donc éventuellement avec l’ajout des salades, on propose une cure qui va contenir un repas et cela va être plus facile pour certains. En fait, la plupart des gens qui font des cures n’ont pas faim et tout va bien, c’est juste que souvent tu t’ennuies de mastiquer et c’est vraiment drôle.

Où vous voyez-vous dans 5 ans ?

Quand tu commences une entreprise, tu vois que ton plan et que ta vision changent constamment. On aimerait vraiment que dans chaque ville il y ait un DOSE central et des petits DOSE ; que ça soit comme des coffee shop mais des jus shop. On aimerait que les gens souhaitent remplacer leur café par un jus vert parce que ça leur donne autant sinon plus d’énergie.

Donc c’est ça le rêve ;  que les jus deviennent dans la vie de tous les jours une habitude pour tous. Si tous les Montréalais et les personnes dans le monde mangeaient plus de fruits et légume, je suis pas mal sûre qu’il y aurait moins de maladies, moins de maux communs. C’est souvent ça la mal nutrition, des carences que l’on a tous les jours, qui amènent des problèmes de sommeil, de peau, de poids et d’humeur. La réponse à ces maux est souvent l’alimentation.

Quels conseils donnerais-tu à un étudiant qui veut se lancer en affaire ?

Quand tu commences en affaire, il faut vraiment que tu t’entoures des bonnes personnes. Partir en affaires tout seul, c’est vraiment vraiment un gros challenge. C’est très important de tout de suite identifier quelqu’un avec qui tu aimerais bâtir ton entreprise et partager ces efforts-là. C’est beaucoup de poids sur les épaules, mais c’est faisable. Après cela, c’est de rencontrer le plus possible d’autres personnes, d’autres entrepreneurs. Je pense que cela motive, inspire et prouve que c’est possible de se partir une compagnie.  Donc il faudrait identifier des mentors, des gens qui vont pouvoir t’aider à entrer dans ce monde. Et il ne faut pas avoir peur de se lancer, il ne faut pas être intimidé. Tu ne peux pas prévoir si ton produit va être bien reçu : il faut se lancer, n’attends pas, teste ton produit le plus vite possible! Il faut que tu acceptes que tu vas faire plein d’erreurs, que tu n’as pas le contrôle sur tout, mais que tu es là pour apprendre.

Un gros merci à Gen !

Tu peux commander ses produits en ligne sur le site web www.dosejuice.comLes jus sont également disponible chez Bio-Terre au 201 Rue Saint Viateur Ouest, Brooklyn au 71 Rue Saint Viateur Est, Le Couteau au 4627 St Denis, Humble Lion 904 Sherbrooke Ouest, Café Vasco da Gama au 1472 rue Peel, Xfit 3863 St Laurent Blvd et Pourquoi Pas espresso bar au 1447 rue Amherst.