Violence sexuelle sur les campus: l’indifférence indigne
Ariane Litalien et Mélanie Lemay ont toutes deux vécu une agression sexuelle durant leurs études et ont dû faire face au difficile processus de dénonciation de leur agresseur. Les milieux universitaires sont souvent réfractaires à intervenir dans ce type de dossier par peur de voir leur image publique ternie. « Ce n’est pas un contexte social où on se sent à l’aise d’aller en parler », souligne Ariane Litalien.
Une personne sur trois a vécu de la violence sexuelle depuis le début de son parcours universitaire : c’est ce que nous révèle une récente étude menée sur six campus québécois. Dans la majorité des cas, il n’y avait pas eu de dénonciation. Mélanie Lemay décrie d’ailleurs le système de justice actuel qui tend à discréditer le témoignage des victimes, ce qui ajoute encore à la honte que la plupart d’entre elles ressentent suite à une agression.
Au Québec, chaque université a sa propre politique en matière de harcèlement sexuel. La plupart d’entre elles offrent des services de dénonciation anonyme qui leur permettent de développer des stratégies de prévention et de sensibilisation.
Pour les deux jeunes femmes interviewées dimanche, la sensibilisation au consentement sexuel est d’une importance capitale dès le plus jeune âge. L’an dernier, la Fondation canadienne des femmes publiait une étude qui révélait que les deux tiers des Canadiens ne savent pas ce qu’est le consentement sexuel. Elles réclament plus de fonds non seulement pour la prévention, mais également pour les centres d’aide aux victimes et aux agresseurs.
Pour vous impliquer dans les initiatives de sensibilisation envers la violence sexuelle sur les campus, découvrez la plateforme Québec contre la violence sexuelle.
Voici un extrait de l’émission :