Authentique Lana
Étant une fan finie de Lana Del Rey, il m’était impossible de rater son premier passage à Montréal, ayant eu lieu hier au Centre Bell. Des billets achetés des mois d’avance et une attente interminable à l’extérieur, rien n’allait m’empêcher de l’entendre chanter en live.
Un certain doute planait dans ma tête, à savoir si j’allais être déçue de sa performance. Sa voix angélique allait-elle être à la hauteur de mes attentes ? Était-elle aussi magnifique en chair et en os ? J’espérais d’ailleurs qu’elle garde cette attitude mélancolique et réservée qui se dégageait de ses vidéos. Je voulais que cette Lana que j’adorais soit la même, authentique, troublée, une éternelle romantique pour qui les histoires d’amour semblaient toujours mal se terminer, et non pas une bête de scène qui s’avère jouer un wannabe personnage triste dans ses vidéoclips.
Finalement, après une attente de près de cinq heures à l’extérieur, puis une première partie qui s’éternisait (bon, j’imagine que c’était la fébrilité qui déjouait mes rapports au temps), Lana entra sur scène. Les spectateurs du parterre, où j’étais, se ruèrent vers l’avant. Jamais je n’aurais cru que l’on puisse condenser autant de personnes en un si petit espace. Elle était magnifique, fidèle à son habitude. Je dirais même gênée d’un si grand élan d’amour. En tentant de regarder au-delà des projecteurs pour en comprendre l’étendue des gens qui s’étaient déplacés pour elle, Lana sembla émue.
Elle se mit à chanter, d’une voix mélodieuse, et tous mes doutes s’envolèrent. Elle était exactement comme je me l’imaginais. En petite robe toute mignonne, elle chantait sans trop en mettre, sans se lancer partout pour nous divertir. Elle chantait avec une simplicité désarmante. Elle a remercié de nombreuses fois les fans, allant jusqu’à descendre parmi la foule pour aller prendre des photos, signer des autographes et discuter avec les plus chanceux qui se trouvaient au pied de la scène. Les flashs de cellulaires tous allumés au même moment lors de sa représentation de Young & Beautiful l’ont charmée à coup sûr « I think we’ve never seen something so beautiful ».
En bref, malgré quelques chansons qui auraient dû faire partie du spectacle, Lana s’est présentée toute humble et authentique : « We don’t deserve this, I fucking appreciate it ». Encore plus sweet que je ne l’aurais cru, Lana del Rey a encore monté dans mon estime, bien que je la considérais déjà au titre d’idole, un titre très prestigieux dans mon estime, oui oui.
À toutes les mauvaises langues qui disent que le spectacle était monotone, spécialement les critiques de certains journaux qui n’apprécient jamais rien, je vous confirme que vous n’avez rien compris de son oeuvre. Peut-être que les décors et costumes auraient pu être plus élaborés, j’en conviens, mais c’est la simplicité du spectacle qui a gagné mon coeur et celui de tous ceux et celles qui se sont présentés hier soir.
Crédits photos : Catherine Carroll-Ouellette et Kassandra Lanthier