Démocratiser la poésie

Un art difficile à apprivoiser

Lorsque j’étais à l’école secondaire, le module sur la poésie était celui que je boudais le plus. J’adorais les cours de français, et encore mieux composer mes propres textes, mais je n’aimais pas le carcan qui m’obligeait à respecter un certain cadre afin d’écrire de la « vraie » poésie. Les sonnets, les alexandrins, les rimes simples, tous ces concepts m’ennuyaient profondément. Je n’aimais pas devoir me conformer à des règles précises afin de pratiquer mon art. C’est bien avant que je ne découvre les poèmes en prose, quelques années plus tard.

Exprimer ses émotions, avec un filtre

Comprenez-moi bien, j’apprécie la subtilité, la délicatesse et le travail minutieux derrière un sonnet bien ficelé. Cependant, je constate avec joie la popularité grandissante de la prose, qui est un véritable canal d’expression des émotions. La poésie nous permet de parler de nos grandes souffrances, mais avec un filtre qui fait passer le tout plus aisément. En participant au recueil Nos plumes comme des armes, j’ai été capable de mettre en mots une situation invivable, que je n’aurais pu partager autrement.

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Les poétesses d’Instagram, telles que Rupi Kaur, Reyna Biddy et Alex Elle, m’inspirent au quotidien et nous aident, plusieurs de mes amies et moi, à passer à travers des aléas de la vie. Avec de courts vers, qui vont droit au but, ces magiciennes des mots ont su rendre accessible ce genre littéraire qui, autrefois, me paraissait si intimidant et élitiste.

Je vous invite à découvrir le compte Instagram montréalais @despoemes, qui regorge de petits bijoux de poésie. Si le cœur vous en dit, vous pouvez également leur écrire afin de soumettre vos poèmes.

Bonne lecture.