Elephant Song, un jeu de pouvoir captivant

Cette semaine, j’ai eu la chance de faire partie des quelques privilégiées à pouvoir assister à la première du film Elephant Song, du réalisateur québécois Charles Binamé, mettant en vedette entre autres Xavier Dolan, Bruce Greenwood, Catherine Keener, Guy Nadon et Carrie-Anne Moss. Le cinéaste, qu’on connaît surtout pour ses longs métrages Séraphin, un homme et son péché et Maurice Richard, nous offre cette fois-ci un intense thriller psychologique prenant place dans un hôpital psychiatrique au courant des années 1960.

Crédit photo : Sébastien Raymond

Crédit photo : Sébastien Raymond

Michael Aleen, interprété par le jeune réalisateur de Mommy, est un patient particulièrement instable de l’hôpital, et la dernière personne à avoir été en contact avec l’un des docteurs de l’établissement, disparu mystérieusement la veille. La majorité du film s’articule donc autour de la rencontre entre Michael et le psychiatre Dr. Green (Bruce Greenwood), chargé de soutirer le plus d’informations possible sur l’absence suspecte de son collègue. Autour de ces deux personnages gravitent une infirmière, Susan Peterson (Catherine Keener), ex-femme du Dr. Green, l’épouse actuelle de celui-ci (Carrie-Anne Moss), et leur jeune nièce trisomique.

ElephantSong-428x284

Avec un souci du détail impressionnant, Charles Binamé nous livre un récit captivant, dont le scénario est tiré de la pièce de théâtre du même nom de Nicolas Billon. Dans ce qui est pratiquement un huit clos, on en apprend de plus en plus sur le personnage de Michael, son passé traumatisant et sur les raisons pour lesquelles il a abouti dans cet hôpital. Au fur et à mesure que l’intrigue se déroule, à travers les jeux de pouvoir entre le Dr. Green et le jeune patient, M. Binamé nous entraîne dans une série d’impasses; on en vient à constater que le «fou» est en fait un être brillant, mais meurtri par une enfance douloureuse. Les personnages font preuve d’une belle complexité, les interprètes sont convaincants.

La tension est palpable tout au long du long métrage, et s’intensifie jusqu’à une issue très punchée, permettant une certaine résolution pour les protagonistes. En ce qui me concerne, c’est le film que j’ai préféré du réalisateur québécois. Il y a ici une belle maîtrise du langage visuel et narratif.

Pour te mettre la puce à l’oreille, voici le trailer du film, qui sera à l’affiche en cinéma à partir du 20 février. Bon cinéma!

Par Amélie Hubert-Rouleau
Collaboratrice spontanée

Tu veux que ton texte soit publié sur lesnerds.ca? Voici comment:
Soumettre un texte spontané