Espionne: des fous rires gras

 

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Depuis quelque temps, l’humour des films de comédie américain se veut un peu gras, voire vulgaire, et ce dernier opus du réalisateur Paul Feig ne dément pas cette tendance. Malgré cela, les répliques assassines et salaces s’imbriquent bien dans un scénario loufoque, à la limite de la parodie du film d’espionnage et nous permet de nous divertir et de se laisser aller à rire grassement tout au long visionnement et de sortir du cinéma le sourire aux lèvres.

L’histoire du film est simple: lorsque son coéquipier, l’espion de terrain Bradley Fine (Jude Law), est assassiné pendant une mission qu’elle observe et supervise de son bureau de la CIA, Susan Cooper (Melissa McCarthy) se propose comme espionne afin d’enquêter sur les plans de l’infâme Rayna Boyanov (Rose Byrne) et ainsi venger celui dont elle est secrètement amoureuse.

Ayant suivi la formation nécessaire à cette fonction, mais ayant toujours préféré être le support bureaucratique derrière les ordinateurs et gadgets dans le sous-sol des bureaux secrets de la CIA, Cooper se fait offrir une mission d’observation, puisqu’elle est désormais la seule dont son identité secrète n’est plus connue du gang de criminels.

Cooper ne sera pas en mesure de respecter son affectation et se retrouvera plongé dans l’enquête jusqu’au coup. Alternant des nouvelles identités toutes plus ridicules les unes que les autres, elle parvient à infiltrer le clan de Boyanov et ainsi découvrir le plan machiavélique de la nouvelle reine du monde criminel.

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La plus grande réussite de ce film vient du choix des acteurs principaux. Tout d’abord, la coqueluche des comédies du genre, Mélissa McCarthy, est savoureuse dans son personnage d’espionne improvisée manquant cruellement de confiance en elle.

Un casting qu’on lui attache régulièrement, mais qui lui va comme un gant. Tout ce qu’elle touche est un succès, ne pensons qu’à Vol d’identité avec Jason Bateman ou à Un duo d’enfer avec Sandra Bullock. Entourée cette fois de Jude Law, incarnant l’espion sexy et imbu de lui-même, et de Rose Byrne, la toute nouvelle tête dirigeante et cruelle du gang de criminels, du au décès de son paternel.

Ce trio d’acteur incarne des personnages à la limite du crédible, mis dans des situations loufoques, le tout entouré de personnages secondaires tous aussi farfelu, une recette gagnante pour une comédie au plus grand plaisir des spectateurs un peu déçu des propositions humoristiques américaines des dernières années.

Malgré quelques improbabilités au scénario, improbabilités qu’on retrouve également dans tous les films d’espionnage sérieux tel que la saga des James Bond, le scénario nous tient en haleine nous faisant parfois oublier que nous sommes devant une comédie.

On embarque facilement dans la trame narrative et la trame sonore aide grandement à conserver le rythme énergique du film, voyant même quelques spectateurs se dandiner sur leur siège.

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Je dois admettre que j’ai vu la version originale anglaise, car à mon humble avis les traductions francophones de ce genre de film font perdre l’essence humoristique des répliques, mais quelques amis l’ayant vu en français m’assurent que la version doublée permet d’apprécier le film tout autant que la version originale. Alors à vous de faire le choix de le voir dans la langue avec laquelle vous vous sentez le plus à l’aise.

Pour la performance des acteurs, les répliques salaces tordantes, le rythme de l’action et la musique l’accompagnant ainsi que pour une parodie ne tombant pas dans la facilité, Les Nerds offrent une notre de 4 lunettes sur 5.

Par Nicolas Bourgeois
Collaborateur spontané

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