Julien Roy: Tout lâcher pour écrire son 1er roman

Julien Roy, c’est le nom d’un jeune homme qui joue bien avec les mots. C’est le nom de celui derrière le blogue In the 10’s. Et c’est aussi le nom de celui qui a demandé de l’aide via le site populaire de sociofinancement La Ruche pour tout lâcher et se concentrer pleinement sur l’écriture de son premier roman. Finalement, c’est un nom que tu devrais retenir.

Julien Roy_Jorge Camarotti

Crédit image : Jorge Camarotti

Puisqu’il est très occupé avec le lancement de son premier roman Gabriel est perdu, j’ai contacté Julien par courriel pour une courte entrevue dans le but de vous donner envie de bien commencer votre été avec un roman qui se dévore bien.

J’habitais à Québec quand In the 10’s a débuté. Ayant lu tous les articles, j’étais curieuse de voir ce que le jeune écrivain allait rendre comme premier projet. J’ai vu naître l’idée de ce roman sur La Ruche; à ce moment, Julien cherchait du financement en ce qui concerne la correction, l’édition, etc.

Julien, quel a été le processus de ton projet?

À l’époque, je tenais un blogue ayant une certaine popularité. Prenant connaissance d’une nouvelle plateforme de sociofinancement à saveur toute québécoise, j’ai décidé, à l’été 2013, de prendre le pouls de ma communauté quant à un éventuel projet de livre. Finalement, l’objectif fut atteint quelques mois plus tard.

Au-delà de la somme amassée, des livres prévendus et du reste, cette aventure sociofinancée m’a donné cette petite poussée que certains appellent l’étincelle et que d’autres appellent le grand saut.

NDLR: Il faut savoir que le but premier de Julien était d’amasser 3 500$, mais au lieu de cela, il en a amassé 5 100$. Wow!

Quels auteurs t’ont inspiré? Quel genre d’écriture envisageais-tu pour ton premier roman?

Je dirais, d’abord et avant tout, Marc Séguin. Ensuite et dans le désordre, Easton Ellis, Jay McInerney et Beigbeder. J’aspirais à frôler les clichés sans y plonger afin d’imager une époque.

D’où vient ton inspiration pour le roman?

Évidemment, l’inspiration vient de la vie, à travers les émotions. Je dis fréquemment qu’on peut avoir perdu son chien et raconter l’histoire d’une mère qui perd son fils. Le deuil est une émotion, l’amour, la haine et le reste aussi.

Qui se cache derrière l’illustration de la couverture? Pourquoi un vinyle brisé?

C’est le talentueux David Drummond. Les justifications sont les siennes, mais je retiens que le vinyle brisé se traduirait ici par «le disque rayé de sa vie».

Comment te sens-tu maintenant que le livre est publié?

Fébrile, honnêtement. J’espère que ce bel objet ira aussi loin qu’il le peut. C’est ce que tout auteur devrait (et peut) souhaiter.

Est-ce que tu as déjà un deuxième projet dans tes calepins?

Oui. La mise au monde de celui-ci a réveillé une énergie nouvelle pour la création, et le squelette d’un deuxième prend forme… lentement.

Quelles sont tes impressions sur ton premier Salon du livre?

Quand j’ai croisé Dany Laferrière, mon week-end était réussi. Plus sérieusement, d’être finalement de l’autre côté de la table m’a profondément touché.

Je te laisse découvrir le premier roman de cet auteur qui influencera certainement le cours de ton été avec ses beaux mots et sa passion.

 Gabriel est perdu_C1

Bonne lecture !