La tournée des fac à l’UdeS : Comment faire fondre son coeur de loup
Le grand Jules César a dit un jour : « Donnez-leur des pains à hot-dogs pis d’la bière » (je remercie Charles Patenaude pour l’inspiration).
Source d’image : Wrench Photos
Bon. Il ne l’a peut-être pas dit avec cette intonation, mais ce qui importe, c’est que l’Université de Sherbrooke et ses étudiants, eux, l’aient compris. Il est vrai qu’on ne pourra définitivement pas nier que nos collègues étudiants de la métropole disposent pour leur part d’une infiniment grande diversité en ce qui a trait aux bars/restos/racoins de ruelles pour satisfaire leur soif de vie étudiante. Je mets toutefois au défi la personne qui n’a pas encore mis les pieds sur le campus de l’UdeS de les mettre un jeudi après 16h.
Et tel un enchantement programmé par ta fée marraine, à la faculté d’administration tu atterriras en premier. Et tant qu’à se la jouer « contes de Disney », la fac se donne des airs de Grand Bal avec, tantôt l’été, des flancs de collines de verdure pour t’y reposer (ou spotter la princesse de tes rêves sur la terrasse en béton), tantôt l’hiver, une cafette audacieuse à l’ambiance feutrée. Les gens d’admin aiment ça swell et colleux, à la sauce un peu danceclub, mais avec l’avantage de ne pas payer de cover pour rentrer dans une boite d’humidité.
À moins que tu ne veuilles point décoller de ton emplacement actuel (ou que tu ne puisses pas, on s’excuse pour la bière), tu passeras voir les potes en Droit, question d’avoir comme paysage arrière de ton chilling spot le Mont Orford, en plus d’apprécier les joies des étudiant(e)s qui se donnent hebdomadairement la chance de se « déciviliser » un peu le Code…
Ton itinéraire te permettra de passer tout près de la faculté des lettres et sciences humaines et d’aller, de ce fait, leur donner un peu (non, beaucoup) d’amour; faut dire que la grève y a laissé quelques-uns de ses fantômes. Il n’y a sans doute rien de mieux en début d’automne que d’aller se coller un peu à côté de la chambre des fournaises.
Tu poursuivras ta quête en allant te revigorer des attentionnées madames (et messieurs, qu’on soutient dans leur minorité visiblement visible) qui s’occuperont bientôt de l’avenir de tes futurs enfants quand tu passeras par les pavillons d’Éducation. Si tu as calculé ton timing d’une main de maître, il te restera assez de temps pour aller en Sciences, question qu’ils puissent largement bien te préparer les esprits (et le fond de ton foie) avant la grande finale de ta soirée estrienne.
Les douze coups de 20h sonneront bientôt et tu ne pourras pas partir de Sherbrooke si tu ne danses pas Cœur de loup à la fac de Génie. Là où pourrait y pleurer de joie un costumier de théâtre, tu y trouveras une garde-robe permanente de gens qui se collent aux thèmes (ou qui se collent tout court) semaines après semaines, avec autant d’ardeur (sinon plus) donné à un travail à remettre dans deux heures. Le clou du spectacle, c’est un peu les bières Unibroue à 2,50$, les hot-dogs/pizza, la toune Calvaire de La Chicane pour le last call, et les gars déguisés en filles. Même si c’est pas vraiment le thème.
Mais par-dessus tous les artifices des costumes ou les champs de vision un peu brouillés par les spéciaux sur le fort et le houblon, ce qui détonne, c’est le Sherbylove qui résonne. Je ne détiens pas la vérité absolue (sauf les jeudis entre 16h et 20h), mais si la vie étudiante ailleurs qu’à Sherbrooke se targue de posséder la quantité, il est à peu près inévitable, quand tu te feras accueillir par 3 paires de bras chaleureuses inconnues, que tu fonderas ici pour la qualité.
Tu laisseras peut-être même traîner ton (petit soulier de) verre question qu’on puisse te retrouver pour une 2e tournée de fac d’affilée.
Crédits : Hao Yin – Photo Voltaic
Par Angie Landry
Collaboratrice spontanée
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