Les Nerds au boot-camp
Mais c’est quoi ça au juste le boot-camp? En arrivant à son bureau, l’entraineur responsable du programme, Samuel Garant, me l’explique : «Le boot-camp tel qu’on le décrit à Sports Montréal c’est un entrainement d’inspiration militaire. Les mots clés sont: intensité, dépassement de soi et plaisir aussi. Les gens viennent s’entrainer ici pour se pousser à bout.»
J’arborais mon t-shirt et mon sac bleu et blanc aux couleurs de mon ancien club de natation, ou j’y ai fait de la compétition jusqu’à l’été dernier. On cherche notre courage comme on peut quoi? Je dois avouer que je me sentais à l’aise jusqu’à temps que Francis, notre photographe, aille voir Samuel pour lui demander quelque chose.
Voici leur conversation en a peu près :
Francis : Hey euh, si ça s’appelle boot-camp ça doit être pas mal intense?
Samuel (avec un grand sourire) : Ouais quand même!
Francis : Ah ouais en?
À ce moment-là, j’essayais de me rappeler que j’étais un athlète il y pas si longtemps. Pendant ce temps, Samuel nous présente, Francis et moi, au reste de sa classe en leur disant qu’ils ne me décevraient pas pour mon article, quel beau geste.
Nous allons à l’extérieur pour la première partie du cours. Après deux tours de la piste d’athlétisme, Nous nous mettons en place dans les estrades du stade de soccer pour faire des « escaliers ». Pour ceux qui ne connaissent pas, trouvez-vous des escaliers assez hauts, comme des estrades de stade, puis courez de haut en bas.
On fait des escaliers de face, de côté, en saut, en squats, en fentes, alouette. Je me surprends. Je suis capable de suivre le rythme, je suis même le premier en haut des estrades à plusieurs reprises. Durant une pause, quelqu’un du groupe me pose une question : « Pi, ça fait tu mal? » Je lui réponds que non, pas encore. Il me répond : « Ça va venir. » C’est une façon de voir les choses.
Moi qui étais fort de la première partie du cours, je me disais que la deuxième partie n’allait pas être si pire. J’avais parlé (ou pensé) trop vite.
Samuel nous guide à travers deux circuits, un pour le haut du corps, l’autre pour le bas. Nous allons faire deux tours des deux circuits, tout ça entrecoupé de petites pauses. D’accord, je suis d’attaque. On se sépare en deux groupes de huit et on commence. On doit faire chaque exercice pour 40 secondes.
Après le premier tour, je me sens déjà moins d’attaque. Samuel nous indique que pour le deuxième tour, il allait ajouter dix secondes. À ce moment-là je me suis souvenu du gars dans les estrades. Le temps était venu. À chaque squat mes cuisses voulaient cramper. Mes jambes n’étaient pas de gros fans du dix secondes de plus.
Entre les deux circuits, on fait des entrainements d’abdominaux, question de nous faire travailler le « milieux du corps ». Les redressements assis et les exercices deviennent de plus en plus difficiles.
On commence la deuxième portion, celle du « haut du corps » et disons que je commence à en arracher. La fatigue se fait très présente dans les push-ups je mets le genou au sol à chaque deux ou trois reprises. Quand on entend finalement Samuel dire que les deux tours sont terminés, je lâche un petit soupir de soulagement, je vais m’asseoir dos contre le mur et je cale ce qui me reste de ma bouteille d’eau.
Après quelques abdos, on fait finalement quelques étirements pour ne pas trop raidir le lendemain (ca n’a pas marché…) et le cours se termine. Samuel me regarde et me demande si j’ai aimé. Je lui réponds que oui et qu’il avait raison sur ses points clés. En faisant son cours, on se dépasse soi-même et c’est intense, pas de fausses représentations.
Je conseillerais ce cours à tous ceux qui sont adeptes de défi physiques. Un bon challenge est tout à fait de mise. Pour ceux qui ne sont pas convaincus, je participais seulement à leur deuxième cours de la saison et Samuel m’a même dit que je n’aurais probablement pas pu pouvoir suivre plus tard dans la saison.
Je n’ai pas trop de misère à croire ça car en regardant leur plan pour la saison, j’ai remarqué que plus loin on peut trouver des entrainements tels que : Circuit en puissance et le tout puissant «Insanity», qui en français veut dire folie.
Alors pour ceux qui font déjà du sport et qui veulent un défi, ceci est pour vous. Si vous commencez à vous mettre en forme, faites peut-être un peu de sport avant de vous jeter dans le boot-camp.
Quel est votre préférence d’entrainement, êtes-vous plutôt boot-camp ou quelque chose d’un peu plus léger?
Par Tristan
Collaborateur spontané
Tu veux que ton texte soit publié sur lesnerds.ca? Voici comment:
Soumettre un texte spontané