OSHEAGA et le génie de Jagwar Ma!

 

OSHEAGA, c’est de la surconsommation musicale. Les bands s’enfilent et même les plus gros noms ne réussissent plus à te faire lever de ton estrade après deux jours de festival. Souvent, tu te retrouves devant des décisions déchirantes comme quitter avant la fin d’un excellent show pour satisfaire ton « FOMO », mais si je te demande là, tout de suite, « quel est ton highlight de weekend? », sauras-tu répondre de façon spontanée, instinctive même?

Si tu as vu Jagwar Ma, tu es déjà en train d’oublier d’articuler en parlant de la bête.

C’est sur une scène juste assez intime que le duo de Sydney, devenu trio dimanche soir, s’est exécuté. Question de satisfaire ma curiosité, j’ai dû rater le début de leur court set de 45 minutes, pour voir la jeune reine de la pop faire ses furieux pas de danse saccadés et ce, en temps réel. Effectivement, Lorde a quelque chose de divin, du haut de ses 17 ans, elle dépasse toutes attentes, elle te meuble une scène en deux coups de crinière et, je l’admets, ses rythmes ont quelque chose qui viennent te titiller la fibre de jeune fille (je parle pour moi). Reste que le festival tirait à sa fin et que j’attendais encore avec impatience mon instant d’extase, instant tant désiré.

Jagwar Ma me l’a généreusement donné.

Avec leur électro rock psychédélique, les maîtres des synthétiseurs, claviers et de tous bidules s’y apparentant, rendent l’audience complètement barjo! Définir leur musique est un casse-tête. Leur album Howlin’, c’est passer du british rock des Beatles avec la pièce That Loneliness et Come Save Me pour ensuite se retrouver dans une solide ambiance house avec Four en passant par la pièce Exercise qui se situe à mi-chemin entre U2 et Moby. Perdus? Non, créatifs. Ils se foutent des codes, c’est évident et, malheureusement pour les plus sceptiques, tous les styles leur réussissent et font bien des heureux au passage.

Alors que le gars de la régie leur faisait signe qu’ils devaient quitter le stage et faisait usage de ses plus féroces « WTF GUYS! », le band semblait trop distrait ou trop extasié pour exécuter les ordres. Cela dit, ils n’étaient pas les seuls à vivre l’extaaaaase!!!

Parce qu’un son vaut mille mots et qu’ils nous ont juré qu’ils referaient sous peu grâce de leurs rythmes aux Montréalais… mets-toi à jour !

What love – Howlin’ 

Come save me – Howlin’