Pitch Perfect 2 obtient la note de passage

Le premier volet de Pitch Perfect, réalisé par Jason Moore, a réussi à nous surprendre et à nous charmer par la qualité impressionnante de ses numéros musicaux et son humour absurde, décadent, grossier, cinglant et si rafraîchissant. La suite que nous présente la réalisatrice Elizabeth Banks ne réussit toutefois pas à nous faire vivre la même expérience, malgré le plaisir renouvelé des performances musicales de haut niveau.

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La faille de ce deuxième volet vient de la faiblesse du scénario. On retrouve avec plaisir tous les personnages de l’opus précédent, 3 ans plus tard, à leur dernière année d’études universitaires. Les Bellas sont consacrées championnes depuis trois ans et sont invitées à se produire lors d’une soirée célébrant l’anniversaire du président Obama. Voilà que Fat Amy, vêtue d’un habit en lycra qui se déchire, inhibe ses parties génitales devant toute la salle. C’est ainsi que la réputation des Bellas est détruite et que le recteur leur enlève tous leurs privilèges. Le seul moyen de redorer leurs toisons est en remportant le championnat mondial a cappella à Copenhague à la fin de l’année. Les situations menant le groupe de jeunes femmes, et leur nouvelle recrue, héritière des Bellas, sont si peu probables qu’on croirait que les scénaristes ne savaient pas quoi faire de ce film afin de permettre d’y insérer des moments musicaux de qualité, seule et unique point positif de ce film.

Pitch Perfect 2

Il y a trop de thèmes abordés dans ce film, n’effleurant qu’en surface chacun d’eux. Becca se retrouve stagiaire dans une compagnie de production musicale, le refus du véritable amour de Fat Amy, l’esprit d’équipe qui semble être un peu perdu au sein du groupe de chanteuses et l’humiliation des Bellas face à un groupe de chanteurs allemands, l’arrivé de la nouvelle recrue bourrée de talent… ce ne sont que quelques exemples de sujets qui auraient mérité d’être plus approfondis et triés. Malgré qu’on retrouve le même style d’humour que lors du premier opus, les dialogues auraient nécessité un travail de finition afin de rendre cet aspect humoristique plus percutant.

Finalement, malgré qu’on retrouve avec bonheur les personnages et l’humour qui avaient assuré un succès avec la proposition de Moore, Banks ne fait que nous servir du réchauffé sans originalité. On réussit tout de même à savourer les fous rires que le film provoque et à admirer les numéros musicaux, mais sans plus. Ce film ne mérite malheureusement pas une cote plus haute que 3 sur 5, une simple note de passage.

Par Nicolas Bourgeois
Collaborateur spontané

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