Une expérience « Royal »
Saviez-vous qu’il existe plus que trois équipes de sports professionnels à Montréal? On connaît les Canadiens, les Alouettes et l’Impact, mais depuis l’an dernier, le Royal est entré dans la scène sportive montréalaise.
Le 26 avril dernier, le club d’ultimate frisbee professionnel de la métropole jouait le premier match à la maison de sa saison 2015 au Stade Percival Molson. Pour l’occasion, le Royal croisait le fer avec une des bonnes équipes du circuit de l’AUDL, le Rush de Toronto.
Tout de suite en arrivant au stade, à l’entrée de la rue du Parc, l’ambiance était fébrile. En attendant mon accréditation dans la file VIP, j’ai remarqué beaucoup de trafic à la billetterie. C’est bon signe pour l’ambiance du match.
En passant les tourniquets, on peut voir qu’il y a des gens de tous âges. Toutes les branches semblent être représentées de près ou de loin. Beaucoup d’entre eux portent fièrement un accessoire (chandail, casquette ou autre) à l’effigie du Royal.
Aux deux extrémités de la surface de jeu, une zone que le Royal appelle «la zone aiglon», les enfants sont rassemblés. Durant le match, ils peuvent se lancer le disque (oui, c’est le mot approprié) et apprendre les bases de l’ultimate.
Très bonne idée du Royal. Comme le constate Chantal Paquette, détentrice de billets de saison, la zone est bénéfique pour toute la famille : «C’est le fun, nos enfants sont aux aiglons, ils s’amusent pendant que l’on peut se concentrer sur le match.»
Le joueur et président de l’équipe, Jean-Lévy Champagne, y voit une façon de propager le sport en commençant par les plus jeunes. Au même moment, il se fait aborder par une bande d’enfants qui viennent faire signer leurs frisbees, car les joueurs sont disponibles pour des autographes après le match.
Revenons au début de la rencontre où les joueurs se font accueillir par une rangée d’enfants, une troupe de tambours à la brésilienne et une foule d’environ 2500 personnes en délire.
Durant le match, on peut entendre deux cris propres au Royal. On a le «Go Royal Go!» pendant l’action. Puis, quand les Montréalais marquent un point, l’annonceur et les partisans scandent en même temps «Beau travail, beau travail, beau tra-vail!».
Ces partisans qui, même s’ils ne sont pas aussi nombreux que lors d’un match des Canadiens, des Alouettes ou de l’Impact, sont derrière leur équipe à 100%. Chaque fois qu’il y un mauvais jeu ou une mauvaise décision de l’arbitre, vous entendrez des huées et des commentaires.
Il n’y a pas de doute, cette foule est «ultimate». Même s’il a commencé à pleuvoir, la grande majorité des partisans sont restés pour voir la fin du match. Ils ont été récompensés, car après avoir tiré de l’arrière en première demie, le Royal a rattrapé le Rush au troisième quart grâce, en partie, à la récolte de 6 buts et 5 assistances de Yoland Cabot. Le Royal a pu gagner ce match 27-26.
En plus du résultat flamboyant (qui n’aime pas une bonne remontée?), le style de jeu de l’ultimate est de nature spectaculaire. De longues passes, des plongeons pour attraper le disque, … le sport vous met au bout de votre siège si allez le voir en direct.
Le fan numéro un du Royal (proclamé ainsi par son ami Vincent Sauvé, mais arborant sa propre couronne!), Daniel Barette-Lapièrre, dit que l’ultimate est le sport le plus spectaculaire : «C’est le plus beau sport au monde. Le fait que le disque flotte fait que les joueurs peuvent se lancer dessus et créer des catchs d’enfer, mieux que ce qu’on voit au football.»
Pour ceux qui veulent en avoir plein la vue, le Royal est l’équipe pour vous. Les règles du jeu sont assez simples donc quelques minutes d’adaptation vous suffiront (j’étais dans le même bateau) et vous serez dans l’action avec le reste des fans du Royal.
Le prochain match à domicile sera le samedi 23 mai à 16h00 contre l’Empire de New York alors qu’il y aura une thématique Expos de Montréal.
Avez-vous déja tenté l’expérience ultimate? Est-ce le sport le plus spectaculaire selon vous?
Par Tristan
Collaborateur spontané
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