Vieillir.

Vieillir.

Sti que c’est épeurant. À l’aube de mes 24 ans, je suis morte de trouille. Je l’sais ce que vous vous dites, «qu’elle se calme un peu la petite, 24 ans, c’est jeune en taaa».

Mais je vous parle de vieillir globalement. Pas juste de corps. Je vous parle de vieillir dans la vie, dans ses habitudes, dans ses choix, etc. Moi je trouve ça tough.

C’est difficile de devoir faire les choix qui sont les plus logiques et non plus seulement les choix qui nous donne un cookie en bout de ligne. À 24 ans, il faut commencer à regarder la vraie vie dans l’blanc des yeux et lui crier «tu m’fais pas peur» même si nos genoux tremblent autant que les feuilles en automne.

Source : cdn.shopify.com

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C’est aussi difficile de dire adieu à son insouciance et de laisser entrer la petite boule de stress dans le bedon qui nous réveille sec le matin. Tsé celle qui nous rappelle qu’on a une facture de cell en retard, qu’on doit prendre un rendez-vous chez le dentiste, bref, la boule qui nous rappelle qu’on a des responsabilités. 24 ans, c’est jeune, je le sais, mais pu tant que ça sur le mental. Mais moi j’ai juste envie de me commander une animalerie au St-Hubert et de m’asseoir par terre pour dessiner avec des crayons de cire en attendant que ma commande soit prête (sauce aux fruits svp).

J’ai pas envie d’en être rendu là. Je veux continuer de pouvoir me dire que j’ai le choix et que non, je ne suis pas obligée de me trouver une job plate de 9 à 5 dans un bureau laitte, même si je sais clairement que c’est la réalité de tout le monde ou presque et que je vais aboutir là-dedans no matter what. Je veux avoir le choix de faire ce que j’aime. Je veux un arbre à cash qui m’empêcherait de tomber dans le pattern laid de la réalité qui m’oblige à faire les choses comme elles se doivent juste pour avoir de l’argent pour payer mes trucs dont je n’ai pas vraiment besoin.

Ça me fait peur parce qu’en vieillissant, chaque fête c’est comme bondir 5 ans en avant. Et plus je vais vieillir, plus ça va être des gros sauts dans le temps. Maudit que ça passe vite. On n’a tellement pas de temps pour se préparer. On sort de l’école et, déjà, on doit être prêts parce que y’a personne qui va nous rattraper si on tombe, si on réussit pas du premier coup.

J’ai pas envie d’être parfaite et de fiter dans une société qui ne me ressemble pas. Je veux prendre le chemin de la première étoile à droite, puis filer tout droit jusqu’au matin. Rendue à Neverland, je planterais ma tente et y me resterait plus qu’à vivre pis à être bien.

Source : tatic.weddingchicks.com

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