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Et ils ne vécurent pas heureux et n’eurent pas d’enfants

Par Amélie Desmarais – le dans Bien-être, Sexe
Une discussion des plus honnêtes a vu le jour aujourd'hui, alors que je travaillais avec une collègue que j'apprends à connaître. Nos vies sont totalement différentes, nos personnalités aussi et pourtant, en ce qui a trait à la vie amoureuse de notre génération, nous sommes unanimes : l'amour se consomme à une rapidité alarmante. Les couples se séparent aussi vite qu'ils se mettent ensemble.

Des contes de fées bien tissés, bien brodés, qui font dans la dentelle et les petits papillons, dans le temps de mes parents, c’était encore possible. Aujourd’hui, ma génération, elle apprend encore à tricoter. Quand on tricote, des fois ça peut prendre du temps, surtout quand on manque des mailles, alors la broderie, on oublie.

Trouver quelqu’un avec qui partager notre vie, de nos jours, c’est un sacré défi (je me retiens même d’ajouter impossible). Comment on fait pour survivre à la jungle du dating en série et des relations à date d’expiration? Comment on fait pour se relever à chaque fois en continuant de se mentir, de se dire que le prochain sera le bon?

Vous me direz que je suis bien pessimiste, mais je suis sans espoir. Je ne crois plus en l’amour. J’ai subi mon lot d’échecs, ce n’est pas ça qui m’a fait renoncer pour autant. Quand je vois mes amies follement amoureuses tombées de leur nuage de bonheur pour laisser place à la peine, la solitude et des projets de vie brisés, ça me dépasse.

Comment faire confiance à quelqu’un? Comment on fait pour tout investir dans une relation, bâtir un avenir, choisir des noms d’enfants, pour se faire crisser là du jour au lendemain parce que l’autre a décidé d’être égoiste et de partir, plutôt que de travailler sur la relation et de miser sur vous deux. Tout ça me dépasse.

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Source : hitek.fr

Je regarde autour de moi et, plus le temps avance, plus j’envie les couples qui se sont formés il y a plusieurs années, quand ils étaient jeunes et insouciants. Quand il suffisait de s’embrasser pour «être un couple». Quand il n’y avait pas de discussion pour déterminer les termes de la fréquentation.

Je les envie parce que tout était tellement simple dans ce temps-là. Tinder, POF et toutes les autres applications du genre n’existaient pas, on ne se faisait pas approcher, consommer et jeter aussi rapidement. Je les envie de ne pas être tombés dans le panneau et j’envie aussi leur ignorance face à ça. La naïveté qu’ils ont pour l’application parce qu’ils ne l’essaieront probablement pas et qu’ils se contenteront d’écouter leurs amis parler de la tendance «Netflix and chill» ou bien du dernier gars qui leur a proposé un plan à trois.

Pour moi, la recherche c’est fini. Ciao Tinder, POF et autre énergumènes. Si je le trouve, mon homme, ça sera dans des endroits moins superficiels et surtout dans une situation qui me convient.

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Amélie Desmarais

Vagabonde dans l’âme, mais relationniste dans la vrai vie, Amélie sait porter plusieurs chapeaux. Elle aime les voyages, la cuisine et le vélo!