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Je le fais « comme un garçon »

Par Amélie Marquis-Angulo – le dans Bien-être
Safia Nolin l'a bien dit lors d'un Gala de l'ADISQ : « Les filles, vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Vous pouvez faire des jobs de gars, on s'en criss!» Oui, on peut tout faire et plus encore. "Comme un garçon", j'ai décidé de faire ce qu'il me plaît à plus d'une reprise dans ma vie et aujourd'hui, les filles, je vous encourage à faire de même.

Quand j’étais au bac en télévision à l’UQAM et qu’il est venu le temps de choisir entre le profil animation ou le profil production, je n’ai pas hésité un seul instant avant de choisir d’être derrière le kodak. Je me souviens du plaisir que j’ai eu lorsque je suis allée m’acheter les bottes à cap d’acier, le casque de sécurité et la ceinture d’outils obligatoires aux cours qui se passaient en studio. J’étais fière de faire partie de ce qu’on surnommait dans mon bac : «les p’tits gars de prod».

Bien que la plupart des filles de ma classe aient choisi le profil animation, je faisais partie de la poignée de jeunes femmes qui se trouvaient plus sexy et confiantes une clé à molette à la main en train d’ajuster un projecteur 10 pieds plus haut dans un escabeau et à parler le jargon technique que seuls «les p’tits gars de prod» connaissaient.

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Il y a quelques années, quand j’ai décroché mon premier emploi de bureau, j’ai eu envie de me mettre à faire un sport question de m’aider à évacuer le stress causé par 8 heures de travail assis, les yeux rivés sur un écran d’ordi. Il faut comprendre qu’à la base je suis loin d’être une grande sportive. Je déteste les sports d’équipe, je suis incapable de faire une simple pirouette, j’avais une peur bleue de l’eau et j’ai appris à faire du vélo à l’âge de 9 ans seulement.

Mais voilà, je venais aussi d’emménager en face d’un dojo et je n’avais donc pas d’excuses pour ne pas traverser la rue et y aller. C’est comme ça que j’ai mis les pieds pour la première fois dans un cours de boxe thaïlandaise. Quelques semaines plus tard, j’étais devenue une des deux filles du groupe qui venaient, trois soirs par semaine, se battre avec une vingtaine de garçons. Je montrais fièrement mes blessures de guerre à qui voulaient bien les voir. Après avoir décidé de me lancer dans l’apprentissage d’un second art martial, la canne de combat, et d’avoir participé aux championnats mondiaux de savate, je me suis fait donner le surnom affectueux de « princesse guerrière » par un de mes entraîneurs. Une princesse qui sait botter des fesses? Pourquoi pas.

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Plus récemment, j’ai décidé de faire un changement de carrière assez majeur afin de poursuivre une de mes passions. J’ai donc quitté un emploi à la Devil Wears Prada que j’occupais chez un grand éditeur de magazines pour aller apprendre le métier de chef.

Du jour au lendemain, je suis passée d’un milieu de femmes de carrière tirées à quatre épingles à l’enfer des cuisines. S’il y a déjà eu l’ombre d’une fashionista en moi, et bien elle n’existe plus! Je porte maintenant quotidiennement un uniforme de cuisinier qui, bien qu’unisexe, n’a clairement pas été designé pour mettre mes courbes en valeur. En cuisine, je dois également attacher et couvrir mes cheveux, ne pas porter de parfum ni de bijoux, garder mes ongles courts et ne pas les vernir. Bref, peu de place pour exprimer sa féminité.

Devenir chef quand on est une fille veut aussi dire qu’on doit travailler deux fois plus fort pour prouver qu’on peut faire ce métier traditionnellement masculin. Mais la bonne nouvelle c’est que, fille ou garçon, quand tous partagent la même passion, travailler ensemble pour bien faire ce qu’on aime est tout ce qui importe.

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Je suis une fille. Une fille tout ce qui a de plus cliché. J’aime porter des robes et j’aime me maquiller. Petite, j’aimais jouer à la poupée. Je n’ai jamais été la tomboy qui préférait avoir des amis garçons pour pouvoir jouer avec eux au ballon. Pourtant, je suis aussi une fille qui aime se battre et qui sait faire dire haut et fort «Oui chef!» à des gars de cuisine. J’aurais pu écouter les commentaires des gens qui m’ont dit :«Ben voyons donc! Une fille comme toi devrait tellement plus être devant la caméra!», et regretter mon choix le restant du bac. J’aurais pu douter de ma capacité à casser des gueules moi aussi quand on m’a dit : «Tu boxes? T’as pas peur de te ramasser avec un œil au beurre noir et un nez de boxeur?» J’aurais pu aussi me remettre en question quand on m’a dit : «Es-tu certaine de vouloir apprendre le métier de chef? C’est un milieu de gars et c’est exigeant physiquement, tu sais ?» Malgré tout, à chaque fois, j’ai décidé de me lancer, et à chaque fois ce fut pour le mieux. 

Nous, les filles, faisons-nous le cadeau d’être simplement qui nous sommes et de faire ce qu’il nous plaît. Il faut apprendre à foncer et essayer de nouvelles choses même si on a peur de ne pas être à la hauteur. La réalité est que, lorsqu’on fait ce qu’on aime et qu’on aime ce qu’on fait, personne n’est là pour nous juger. On peut juste en ressortir grandies et encore plus femmes qu’avant.

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