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L’éternel combat des régions : pourquoi l’UdeS n’a rien à envier de la grand ville

Par Nerds – le dans Chroniques

C’est indéniable et inévitable : impossible d’empêcher ces grandes envolées de bras dans les airs et des voix qui augmentent de volume quand on arrive au grand débat universel «ville vs région».

Nordiques ou Canadiens?
Métro ou Auto?
Crémeuse ou traditionnelle? (Ok non.)

J’ai eu la chance de pouvoir me promener avec mon statut d’étudiante sur deux campus pendant mon parcours universitaire. Pour me donner un tant soit peu de crédibilité pour écrire une wannabe analyse comparative entre une université de la «grand’ ville» pis une autre à flanc de montagne, je promets que mon immersion est égale des deux côtés. Partie de ma contrée natale pour Montréal la belle, j’ai terminé un premier baccalauréat à l’UdeM, d’où je suis ensuite partie après trois années par l’autoroute 10 pour aller faire deux ans de psychologie et entamer une maîtrise en communication à l’Université de Sherbrooke.

Je trouve qu’on vante souvent les mérites de la métropole : plus accessible, plus de services, plus de choix, plus de ci pis plus de ça. Tout est tellement plus proche, plus moderne, plus hipster-contemporain-à’-mode-actuelle, plus toute.

Je suis moi-même devenue une grande défenderesse des «Montréaux» quand j’ai appris à connaître ses bons côtés. C’est un peu comme à chaque début de relation – t’as quelques papillons parce que c’est tellement parfait pouvoir manger une des 15 sortes de tartares du menu à 22h le soir après avoir mis trois photos Instagram de tes tasses de latte avec un cœur en mousse de chez Art Java sur Mont-Royal pendant ta journée d’étude. T’en reviens donc bien pas de pouvoir pogner un bus (à peu près) quand tu veux, comparativement à ton transport collectif de campagne qui passe aux 2 semaines (j’exagère… presque). Tu capotes surtout un temps d’avoir des shows (de tout) à tous les 2 km.

Mais côté vie universitaire, tu partais un peu avec l’idée préconçue des films américains ou avec les histoires de brosse de ton grand frère/arrière-petite-cousine en mémoire, et t’arrives sur Édouard-Montpetit avec un grain de confusion et/ou de désespoir (ce fut mon cas). Je comprenais pas qu’il pouvait y avoir 10-12 buildings éparpillés sur le long du (vraiment) long boulevard. Que chaque faculté ne se réunissait pas tellement souvent à part lors d’un party bi-annuel de la FAECUM – et qu’encore là, tu virais pas best friend avec un étranger en médecine dentaire quand t’es en études cinématographiques. Tu regardes aller les petites cliques qui se forment dans ton bacc parce que nécessairement, tu peux pas devenir la pote de 350 étudiants même si tu étais la meilleure coordonnatrice aux affaires académiques de ton association étudiante. Tout est gros et grand; les salles, les groupes, les distances. Tu es un numéro parmi une couple d’autres. Ça peut aussi ne pas te déranger quand t’es un habitué des grands espaces urbains et que t’es un fier partisan des villes à plus d’un million d’âmes. Respect, surtout!

Avec le temps (et avec trop de temps à vivre à Côte-des-Neiges), je me suis simplement rendue compte que j’aimais profondément Montréal, mais à temps partiel. Avec mon diplôme en poche et presque deux années sur le marché du travail, j’ai pris la décision de redevenir une universitaire à temps complet et d’aller respirer l’air frais à flanc de colline en Estrie.

J’avais moi-même déjà quelques préjugés d’avance; je me suis posé des questions sur la notoriété de l’université. Parce que «Sherbrooke», ça sonne quand même moins glamour que «Moooontreal» (à prononcer avec un petit accent anglo). Je me disais que le seul café là-bas c’était sûrement un Tim Hortons, que j’allais pouvoir aller voir le spectacle de Marie-Chantal Toupin avec un peu de chance et que le Garage allait être ma boutique de linge pref’. Mais au final – et parce que j’en avais réellement besoin – je suis partie pour un réel changement de vie. Aussi bien aller voir ce qu’une région dont j’ignorais les richesses pouvait me proposer.

Et pour être franche, non seulement l’université, mais la ville aussi, m’ont merveilleusement surprise et correctement bitch slapé dans mes appréhensions. Je ne sais pas si c’est possible pour moi d’en dire autant des autres villes universitaires en régions car je n’y ai pas eu l’accès au même titre que l’UdeS, mais il faut croire que le dicton « don’t judge a book by its cover », c’est applicable à souhait ici.

Parle-moi de ça un appartement que tu peux louer sans devoir avoir 4 jobs au salaire minimum, ou sans avoir de crainte que tes colocs de seconde main (lire la vermine) te pique ton lunch parce que t’es obligé de vivre dans quelque chose de miteux vu tes moyens.

Parle-moi de ça une université qui te donne la chance de voyager en transport en commun gratuitement. Tu montres ta belle face su’ ta carte étudiante au chaffeur de la STS, en lui disant WHAT’S UP SERGE (ou pas), et tu t’assois, bien heureux de ne pas devoir payer ta passe mensuelle à environ 80$ par mois. Tu dis merci UdeS.

Parle-moi de ça une université qui te donne ça comme décor quand tu sors de ta journée de 3 cours :

Photo : Michel Caron
Photo : Michel Caron

Parle-moi de ça une université/une ville qui possède #sherbylove comme devise; quand tu préconises l’amour de ton hood, que tu propages une image de ta place comme un spot qui aime, qui accueille, tu apprécies davantage où tu es. Parle-moi surtout de ça, une ville universitaire qui favorise l’échange au lieu des comparaisons et des débats à l’infini.

Parle-moi de ça, aussi, une université qui possède une capacité plus restreinte qu’une populace de 30 000 étudiants, mais qui te prête des profs ou des intervenants disponibles et accessibles, qui ne se promènent pas sur leur grand piédestal en or et qui te considèrent comme un ou une de ses prochaines réussites.

Parle-moi surtout de ça, une vie universitaire qui fait partie de ton programme. Peut-être que l’UdeS est reconnue pour ses beuveries ou 5 à 7 épiques, mais il n’en reste pas moins qu’elle rayonne par son excellence académique, parascolaire (des podiums et des délégations de feu dans tous ses jeux ou compétitions interuniversitaires) et de sa conscience sociale (j’aurais aimé plugger encore plus de trucs très fous, mais un moment donné ma subjectivité commence à s’emballer).

Montréal la belle a beau pouvoir se vanter qu’elle possède la diversité et la quantité. Sherbrooke n’en demeure pas moins une petite sœur qui suit de pas très loin, qui ne devrait pas être timide de sa grandeur. L’heure n’est plus aux débats.

Tous en choeur : #sherbylove!

Photo : Émile Bélair pour Wrench & Hammer Photos
Photo : Émile Bélair pour Wrench & Hammer Photos

Par Angie Landry
Collaboratrice spontanée

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