All time Branchez-vous Branche Toi BetterBe Nerds Carrières

Je suis pas le genre de fille qui attire les gars

Par Aglaé Pagé Duchesne – le dans Chroniques
Certaines filles ont tous les gars à leurs pieds et peuvent se trouver un chum en ne faisant rien d'autre que respirer. C'est pas mon cas.

J’ai jamais été le type de fille qui attirait les gars. Au secondaire, il y a toujours la clique des cools, ceux qui sont beaux et belles, populaires, et qui tombent amoureux dès leurs 10 ans. Inutile de te dire que je faisais pas partie de cette bande-là. Non, moi j’étais plus la fille aux dents croches avec de l’acné et un peu de bourrelets, qui se trouvait cool de faire du théâtre, mais qui était ben trop gênée pour être ne serait-ce qu’un peu bonne.

Je me souviens, en secondaire 2, on avait eu une soirée dansante à l’école. À un certain moment de la soirée est venue l’heure du slow. Dans mon ventre, des petits papillons. Mon Dieu, et si un garçon me choisissait pour danser avec lui? Mais sérieux, who was I kidding? Évidemment, les gars ont tous choisi les filles cools avec lesquelles ils sortaient probablement déjà.

Les amours du secondaire

Tout mon secondaire – oui, TOUT mon secondaire, je suis une fille intense de même -, j’ai plus été du genre à triper sur mon prof de math de secondaire 1 à défaut d’avoir la possibilité d’avoir un kick sur un gars de mon âge qui ressentirait la même chose pour moi. Un seul m’a déclaré sa flamme, en secondaire 5 – je le savais déjà, mon prof de français de secondaire 2 m’avait vendu la mèche quelques années auparavant (je suis pas la seule personne intense au monde, apparemment) -, mais évidemment, c’était le gars pas populaire qui s’était pas fait couper les cheveux depuis 4 ans. T’sais, à l’adolescence, la popularité et le physique sont les deux choses les plus importantes, tout le monde le sait, alors je l’ai ignoré complètement à partir de ce moment-là. J’étais pas une beauté moi-même, mais quand même, j’ai de l’orgueil! Je sais, quand j’y repense, je suis pas fière de moi.

via GIPHY

Jusqu’à ma majorité, avant que je déménage à Montréal et que je rentre à l’université, j’avais jamais eu de chum. J’avais même jamais embrassé un garçon! T’aurais dû voir ma face quand j’ai commencé à travailler au club vidéo de mon quartier, à 18 ans, avec une section de films pour adultes et une armoire de sex toys, elle valait sûrement 1000 piasses! Bref, le fait est que ça a longtemps été une source d’embarras et de complexes pour moi. «Je suis pas cool, je suis pas belle, personne m’aime»… tu connais la rengaine. Quand j’ai eu ma première date, quelques mois après mon arrivée à Montréal, je pouvais pas le croire. Moi, en date, avec un garçon! Et cette date a menée à une relation qui a durée 3 ans – qui a certainement durée au moins un an et demi de trop, mais ça, c’est une autre histoire. Comment est-ce que je pouvais me résigner à me retrouver de nouveau célibataire alors que ça m’avait pris 18 ans pour trouver quelqu’un à qui je pouvais plaire? Ça n’a pas été facile, je peux te le dire.

Retour au célibat

Après ça, j’ai été célibataire pendant 4 ans avant de rencontrer celui avec qui je partageais ma vie jusqu’à tout récemment. Le «Je suis pas cool, je suis pas belle, personne m’aime» a encore une fois été un peu dur à ravaler durant cette période (et il l’est de nouveau en ce moment même), mais quand j’ai rencontré mon ex, ça m’a redonné un peu confiance. Au tout début de notre relation, je me souviens qu’une fois, il m’a dit: «Je pensais jamais sortir avec une fille comme toi un jour.» Je comprenais pas trop ce qu’il voulait dire et il a dû le comprendre à la face que je lui ai faite, parce qu’il m’a expliqué ce qu’il voulait dire. Il me trouvait trop belle pour lui, du genre «she’s out of my league». J’en revenais pas! C’est pas moi, ça. Je suis out of the league de personne, moi.

T’sais, quand on dit qu’il y a quelqu’un pour tout le monde, quelque part… Bon, finalement, c’était pas lui, le bon, mais nos 4 ans et demi ensemble auront tout de même été une belle aventure.

Mains qui se tiennent
Min An | Pexels

 

Non, je suis pas le genre de fille qui attire les gars. Je suis pas tant cool, je suis pas belle comme Alicia Vikander (oui, c’est probablement elle mon girl crush), je suis pas mince… J’ai eu «juste» deux amoureux dans ma vie, pas de teenage love, un seul one night qui a pas si bien fini. J’ai jamais été la fille que tous les gars regardaient, personne ne m’a jamais spontanément invité à danser un slow dans un party. Avant que ma vie ne prenne un tournant des plus imprévus, avant que le célibat revienne cogner à ma porte, je t’aurais dit que je trouvais que c’est ben correct de même. Que j’ai compris que j’ai pas besoin d’attirer les gars pour être heureuse. En ce moment, pourtant, ça me crée surtout beaucoup d’angoisse. 

Mais j’ai espoir. C’est un travail de tous les instants, c’est certain, mais un jour, la rengaine «Je suis pas cool, je suis pas belle, personne m’aime» finira par passer. Je rencontrerai l’homme de ma vie, ou pas. Je me sentirai mieux dans ma peau, ou pas. La vie fait généralement bien les choses, alors je la laisse aller.


Crédit photo de couverture: Daniel Spase | Pexels

Plus de chroniques

Dénoncer, une décision difficile

Dénoncer, une décision difficile

Comprendre le mouvement «Black Lives Matter»

Comprendre le mouvement «Black Lives Matter»

Ma marraine la bonne fée

Ma marraine la bonne fée

Populaires

5 comptes Instagram érotiques qui vont te donner chaud!

5 comptes Instagram érotiques qui vont te donner chaud!

30 choses à faire avant d’avoir 18 ans

30 choses à faire avant d’avoir 18 ans

Quiz: Quel personnage de Riverdale es-tu?

Quiz: Quel personnage de Riverdale es-tu?