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La pilule, est-ce le bon choix pour moi ?

Par Shanna Sarrazin-Laverdure – le dans Bien-être
Ça semble être le chemin normal à l’adolescence : les premières règles, les relations plus sérieuses, puis le début de la prise d’un contraceptif. La majorité du temps, c’est la pilule contraceptive qui finit par être choisie, probablement « parce que nos amies l’ont choisie aussi ».

Parfois, on prend des décisions sans trop y penser, juste parce que ça semble le chemin normal à suivre. Que ce soit le parcours scolaire ou le cheminement proposé, ça finit toujours par être le même : finis ton secondaire, va au CÉGEP, puis à l’université. On ne se questionne pas nécessairement puisque « tout le monde le fait ».

Pourtant dans certains cas, ça vaudrait peut-être la peine de s’y attarder un peu plus, surtout quand ça concerne notre santé.

L’adolescence, c’est le moment où toute fille va se questionner sur la prise d’un contraceptif. Parfois c’est sous la recommandation d’un médecin pour diminuer son acné ou régulariser ses règles, d’autres fois c’est parce que la relation avec son copain devient de plus en plus sérieuse et qu’on veut éviter les surprises. Ça peut aussi être tout simplement dans la suite des choses, sans raison précise, mais simplement parce que «ça doit être rendu le temps de commencer!»

Et c’est quand même relativement facile de se faire prescrire la pilule contraceptive. Si tu as 14 ans, tes parents ne sont même pas obligés d’être au courant. Mais est-ce que c’est le bon choix pour toi? As-tu vraiment pris le temps de réfléchir aux raisons du choix de ce contraceptif, aux effets secondaires que ton corps subira?

Contraception et dépression?

À la fin du mois de septembre, une étude danoise produite par l’Université de Copenhague est sortie et elle montre une corrélation entre la prise d’un contraceptif et la possibilité de souffrir d’une dépression. Cette étude a été menée auprès d’un million de femmes qui ont été suivies pendant 14 ans. Au départ, aucune d’entre elles ne présentait de symptômes dépressifs et elles étaient en bonne santé. Elles ont été suivies à partir du moment où elles prenaient le contraceptif.

Selon l’étude, les femmes prenant la pilule combinée (avec progestérone et œstrogène) ont 23 % plus de chance que les gens sans contraceptif hormonal de se faire prescrire un antidépresseur. Ce médicament est utilisé pour soigner surtout la dépression. Généralement, la prise de ce médicament se produit dans les six mois suivant le début de la prise du contraceptif. Pour celles qui prennent la pilule qui ne contient que de la progestérone, c’est 34 % des femmes qui sont plus susceptibles de prendre un antidépresseur ou de recevoir un diagnostic de dépression. Ces chiffres ne sont pas à négliger!

Malheureusement, du côté des autres méthodes de contraception hormonales (anneau vaginal, patch ou stérilet), les résultats ne sont pas plus encourageants. D’ailleurs, la pilule s’avère le moyen ayant le lien le moins prononcé avec la dépression.

Par contre, il est à noter que l’on y observe une corrélation, et non un lien direct. En gros, ça veut dire qu’on a remarqué que plusieurs femmes prenant un contraceptif souffraient d’une dépression. On ne peut pas encore dire que le contraceptif amène la dépression officiellement. Ces liens entre les deux pourraient être causés par d’autres facteurs.

Pour en savoir plus, il y a cette entrevue de Radio-Canada qui explique très bien l’étude.

Et maintenant, on fait quoi?

Pour le moment, il n’y a que cette étude qui ait traité ce sujet. C’est difficile de savoir s’il faut prendre ces résultats à la lettre, car les facteurs d’influence peuvent différer entre ici et le Danemark! Il faudrait attendre que d’autres recherches se fassent et confirment (ou pas) les faits énoncés.

Mais est-ce que ça veut dire qu’on doit ignorer cette étude? Même si je ne suis pas médecin, je crois qu’il faut en tenir compte dans notre décision.

Le seul conseil que je peux vous donner, c’est de bien réfléchir à ce que tu veux. As-tu vraiment besoin d’un contraceptif maintenant? Si oui, vas-tu choisir la pilule, le stérilet ou simplement le préservatif? Prends le temps de t’informer, ne te gêne pas pour poser des questions à ton médecin. Demande-lui quels sont les effets secondaires possibles et ce qui, selon ton bilan de santé, te conviendrait le mieux. Il est là pour te renseigner et t’aider à prendre la meilleure décision. Contrairement à tes amies, il en connait long sur le sujet.

Si tu prends un contraceptif hormonal, sois à l’écoute des signes que ton corps t’envoie. Si tu ressens qu’il y a quelque chose d’anormal, n’hésite pas à t’informer ou à en parler à ton médecin. C’est ton corps, c’est toi qui décides. Il y a des gens qui ne rencontreront jamais de problème en prenant la pilule, d’autres qui auront des symptômes dépressifs ou des maux de ventre incroyables. L’effet est différent sur tout le monde. Il n’y a pas de moyen parfait, il y a toujours des risques ou des effets secondaires possibles, mais il y a des moyens qui peuvent mieux convenir à ton corps, il te suffit de rester attentive à tes besoins.

Ainsi, connais-toi, connais ton corps. Pour les soins de santé, il n’y a pas qu’un choix unique, tu n’es vraiment pas obligée de suivre le même chemin que tout le monde juste parce que c’est la norme. Personne n’est mieux placé que toi pour prendre des décisions sur ton corps.

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