Planifier sa vie. Ou pas.

Qu’est-ce qu’on fait quand on ne sait pas quoi faire ? On planifie. On idéalise. On prévoit et on espère faire sa vie. On construit une route, on trace nos pas et on espère les suivre sans trop d’embûches et surtout, sans devoir construire des ponts pour les traverser. On se fait des attentes et on espère ne pas les voir se détruire devant nos yeux.

Parcourir les méandres de la vingtaine avec comme destination future le nulle part, ce n’est pas ce de tout repos. C’est pourquoi j’ai réalisé que je ne pouvais continuer ainsi si je voulais m’assurer un futur qui a de l’allure. C’est pourquoi aujourd’hui, j’ai décidé de partir, de m’en aller loin de la façon dont j’entrevois l’avenir. Je regarde devant moi et je me dis que c’est possible. Possible d’assurer un avenir serein. Possible d’assurer un avenir prospère. Mais surtout, d’assurer un avenir heureux.

Présentement, je suis ici avec un corps que j’apprends à aimer chaque jour et avec une tête qui ne sait pas trop comment se tenir. Présentement, je suis ici, dans ma vingtaine qui est chambranlante, mais qui avance vite. Je suis ici, à l’université, sur les derniers miles de mon baccalauréat. Je suis ici dans mon emploi d’étudiante qui n’a rien à voir avec mes intérêts, mais qui paie bien. Je suis ici, chez mes parents, pour encore seulement quelques mois, à être confortablement nourrie et logée.

Demain, je serai ailleurs. Demain, je serai loin de tout ça avec ma petite vie qui m’appartient pleinement et qui me satisfera.

Control what you can, confront what you can’t.
– The Maine | (Un)Lost

C’est ce que j’ai décidé de faire avec mon avenir. Je planifie ce que je peux et avec de hautes appréhensions, et la tête basse, je fonce dans ce qui me terrorise le plus. C’est ainsi que je m’assure de trouver que ma vie a de l’allure.

Chanson de la semaine :