Quand le bonheur joue à la cachette
Fais-moi confiance, tu peux arrêter de pleurer. Tu peux lui faire confiance à la vie, tu peux la savourer maintenant.
Tu sais, tu y as droit, toi aussi, au bonheur. Pas seulement d’y goûter, d’le tâter. Tu as droit de le vivre à temps plein, d’le prendre, d’le serrer fort dans tes bras et de t’imprégner de lui, une bonne fois pour toute.
Je sais que la vie n’a pas été toujours été clémente avec ta petite personne. Je sais que le bonheur a eu beaucoup de plaisir à jouer à la cachette avec toi. Tu n’avais pas autant de fun que lui mais bon…il s’acharnait faut croire! Peut-être qu’il savait déjà ce qui s’en venait pour toi, que ce qu’il te réservait valait toutes ces larmes. Ou peut-être qu’il était là en permanence, mais que tu ne le voyais tout simplement pas. Peut-être que tu ne voulais pas le voir aussi; que la déprime avait finalement gagné sur toi. Peut-être que ton négativisme le repoussait. Peut-être que tu étais bien dans ton malheur, dans tes vieilles affaires.
En tout cas, je sais aussi qu’il s’est pointé le bout du nez à quelques reprises et qu’aussitôt que tu y prenais goût, dès que tu réalisais qu’il était bel et bien présent, il partait. C’est vrai, il repartait toujours aussi vite qu’il arrivait, le malin!
Il y a une douce chanson de Maxime Landry qui a pour titre «Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve». Elle est belle, cette chanson! Au fond, je le fuis, tu le fuis, nous le fuyons tous, ce bonheur. Nous avons tous cette crainte qu’il ne se sauve. Et c’est normal, personne ne veut être blessé dans la vie. Nous évitons toutes situations qui se pourraient blessantes. Ainsi, peut-être le fuyons-nous inconsciemment!
Je peux comprendre. Le bonheur, j’y ai moi-même goûté. Et Dieu qu’il goûte bon! D’ailleurs, j’y goûte présentement. Je le savoure chaque seconde. Et en même temps, chaque seconde, je le redoute. Je sais qu’il ne peut être que de parure. Je sais que dans quelques heures, dans quelques semaines, dans quelques mois, dans quelques années, il me quittera peut-être.
Mais le plus beau là-dedans, c’est qu’aujourd’hui, je sais que lorsqu’il part, il revient. Il revient toujours.
Et encore plus beau que ça…Le bonheur, lorsqu’il revient, il revient encore plus fort.