Le sport : trop c’est comme pas assez
Les surhumains de ce monde
On connait tous cet élève qui réussit à faire 2 000 heures de sport par semaine, à voir ses amis tout le temps et à avoir des notes dignes de Marie Curie. Et il (ou elle) fait le tout comme si de rien n’était, tout en ayant un meilleur cycle de sommeil que celui de la belle au bois dormant (mon rêve). C’est peut-être une illusion. Soyons réalistes ; avoir six pratiques par semaine et jongler entre la vie sociale et la vie scolaire, c’est pas une part de gâteau (pardonnez mon expression de grand-mère).
Les moyens pour se perfectionner dans son sport sont incalculables. Que ce soit par des entraîneurs privés, par des programmes sport-études ou par les équipes de haut niveau. C’est pas tout noir ou tout blanc de s’investir comme ça dans un sport, ça demande une grande discipline et surtout une immense disponibilité.
On sait que le sport, ça réduit le stress, l’anxiété et les risques de tomber en dépression (c’est wow). Sauf que faire du sport, ça veut pas dire enfiler un uniforme aux couleurs de ton école chaque fin de semaine et rentrer tard chez soi tous les soirs après l’école à cause des pratiques (on va pas se mentir, c’est pas fait pour tout le monde). Et semble-t-il que personne n’a encore trouvé de recette miracle pour bien doser sport et reste-de-ta-vie.
Mine de rien sport et école devraient aller de pair. Puisque le sport aide à réduire le niveau d’anxiété, il aide aussi à la concentration, et selon l’Organisation mondiale de la santé, les élèves qui font régulièrement de l’activité physique ont souvent de meilleurs résultats scolaires.
La science s’en mêle
Il existe une étude qui s’est interrogée sur le nombre d’heures de sport maximales par semaine qu’un adolescent pouvait pratiquer sans nuire à son bien-être. Ils ont découvert (attention, c’est vrai) que les adolescents qui pratiquaient moins de 3,5 heures de sport par semaine ET ceux qui pratiquaient plus de 17,5 heures par semaine avaient un niveau de bien-être équivalent. Et ici, on parle d’un niveau de bien-être assez bas.
Donc ce que l’étude nous dit, c’est que le sport, trop c’est comme pas assez. En autre parce que le temps de repos alloué entre les pratiques d’activités physiques lorsque tu en fais plus de 17,5 heures par semaine sont trop courtes et trop peu nombreuses. On est pas tous Usain Bolt pour qui son emploi du temps est entièrement dévoué au sport. On a d’autres choses à faire (genre binge watch une série, on garde ça entre nous).
Ne vous brisez pas
Avec des entrainements à la tonne viennent souvent les blessures à la tonne. Soyez attentifs aux signes que vous envoie votre corps en cas de surentrainement. Vous pourriez être plus fatigué qu’à l’habitude ou avoir une perte d’appétit.
Pour prévenir de telles blessures, assurez-vous d’espacer vos pratiques et d’y aller progressivement, surtout si vous commencez un nouveau sport. Restez sages un peu. Variez vos entrainements et leur intensité. Vous pouvez même remplacer un de vos entrainements par quelque chose qui sort de votre zone de confort et vous incite à relaxer, ça peut être plein de choses (j’ai un parti prix pour le yoga ou la randonnée).
Pas de panique, n’allez pas annuler votre inscription au cours de judo. Le secret est dans la sauce ; il faut savoir que pour chaque entrainement, il faut une période de repos appropriée. Si vous êtes comme Gregory Charles et que seule l’idée du temps libre vous donne la nausée, variez vos activités. Même Troy Bolton (dans High School Musical pour ceux à qui le nom ne sonne pas de cloche) a pris la sage décision de chanter, ce qui lui donnait des temps de repos du basketball.
Je m’improvise donc guru du sport pour vous dire d’enfiler vos souliers de course et d’aller faire ce que vous aimez le plus, mais de garder votre pyjama à portée de main. Juste au cas où l’appel de la paresse et du repos se ferait entendre.