Faire un échange étudiant : le grand saut

C’est le 2 février 2015, je cours sous la neige qui tombe sur les rues de Montréal pour rassembler les derniers papiers nécessaires pour partir en échange. Je tourne sur le coin de la rue Berri en me posant encore les mille et une questions qu’un étudiant se pose avant de remettre sa candidature pour partir étudier à l’étranger. Aie-je bien choisi ma destination? Et, si je n’avais pas choisie la meilleure université? Est-ce vraiment une bonne idée de partir? Ah et flûte, ce n’est plus le temps de changer d’idée. Dans mon porte-document, j’ai déjà tous mes papiers qui sont demandés pour partir à la destination que j’ai choisie. Clairement, je n’ai plus le temps de changer d’idée. Je suis nerveuse, mais tout de même excitée à l’idée d’enfin remettre mon dossier de candidature.

jump

Quitter pour un échange, c’est assez épeurant. Qu’on ait voyagé ou non auparavant, l’expérience est différente lorsqu’il est question d’aller étudier ailleurs. Malgré les hauts et les bas, je ne regrette pas mon choix de mon université d’accueil. Je fait le grand saut et me lance les deux pieds dans le vide dans ce projet. Moi qui rêve de partir étudier à l’autre bout du monde depuis des années, j’espère encore que cette décision en vaudra encore la peine au moment de mon départ.

En me tortillant de tous les côtés, je rentre dans le bureau des inscriptions et remets mes papiers à la responsable des services étudiants. D’un large sourire, elle me lance : «Bonne chance! Tu auras ta réponse dans quelques semaines!». Puis, avec un sourire crispé, je la remercie et quitte le bureau. De retour dans l’ascenseur que j’avais pris quelques minutes plus tôt, l’angoisse est tombée. Je me sens soulagée, je m’emmitoufle dans mon gros manteau d’hiver et me retrouve, encore une fois, sur le tapis de neige blanc qui recouvre Montréal. C’est fait! J’en suis enfin débarrassée de ces papiers d’application, ou enfin presque…

Depuis, des mois se sont écoulés et après avoir reçu mon acceptation de l’université où j’avais appliqué, l’angoisse d’autrefois s’est transformée en impatience et en excitation. Tant d’énervement, pour finalement me retrouver dès demain matin dans l’avion qui me mènera, très certainement, vers les plus belles expériences de ma vie.