Giandy on the Road: visiter les États-Unis à bord d’un van!

Au volant de leur flamboyante Airstream, Andy et Giancarlo prendront le chemin des contrées américaines pour une durée d’un an. Leur but ultime: s’offrir the luxury of time. C’est-à-dire prendre une année pour soi, pour prendre le temps de vivre et d’en profiter. Une année à faire toutes les choses qu’on n’a pas le temps de faire parce qu’on travaille à temps plein et qu’on court de tous les côtés.

Partageant tous les deux une passion pour la cuisine et les cocktails, le couple désire sillonner les États-Unis afin d’aller à la rencontre de gens inspirants en les invitant à partager un bon repas et un p’tit verre à bord de leur bolide. Un partage de conseils ainsi qu’un échange d’histoires et d’expériences sont au coeur du projet Giandy on the Road. À partir de cette collection de dîners, le couple souhaite bâtir des guides basés sur leurs références pour permettre au public de découvrir différemment nos voisins du Sud. Apprendre à jouer du yukulélé, donner des cours de yoga gratuits, écrire des chansons et apprendre à parler italien font également partie de leurs ambitions durant ce périple. Nous avons donc rencontré Andy afin d’en apprendre davantage sur ses projets et sur ses motivations.

As-tu toujours rêvé de partir en van ou ça t’est venu spontanément?

Inconsciemment oui. Je me suis souvent demandé ce que ça aurait été de vivre dans une autre époque et je suis hippie dans l’âme. J’avais déjà beaucoup voyagé et fait plusieurs road trips avec mon copain puisque nous avons de la famille ailleurs au Canada et aux États-Unis. Ça m’a toujours semblé facile de voyager avec lui sur la route. Donc, quand j’ai eu l’idée de partir en van, ça été naturel de vouloir se lancer dans le projet. Avec le road trip, nous voulons vraiment visiter les endroits en profondeur. On désire prendre le temps de s’approprier la région, connaître la communauté et s’imprégner de la culture afin de vivre une expérience complète. C’est vraiment important pour nous.

Quelle est ta plus grande crainte concernant ce voyage?

Je suis quelqu’un qui vit dans le moment et c’est rare que je planifie tout. Alors, pour l’instant j’aurais tendance à dire que je n’en ai pas vraiment parce que j’ai hâte de voir ce que l’inconnu va nous apporter. C’est certain que je vais m’ennuyer de mes amis mais, avec la technologie et les réseaux sociaux je vais pouvoir garder un bon contact avec eux. C’est possible qu’on doive faire face à des bris mécaniques mais, je ne suis pas inquiète que nous trouverons de bons samaritains sur notre chemin si tel est le cas. J’ai peut-être un peu peur de trouver le temps long parce que je suis vraiment occupée quand je suis à Montréal. C’est certain que je vais devoir m’adapter à un mode de vie complètement différent et me rappeler que je suis là pour en profiter au maximum.

Avez-vous établi un itinéraire?

Non, nous n’avons pas d’itinéraire fixe. On sait où on commence et où on finit mais, ce qui se passe à l’intérieur de tout ça, ce sera défini par nos envies et notre feeling du moment. Je fais tout de même beaucoup de recherches sur la nature et la culture des différents États que nous allons visiter pour me faire une p’tite idée de ce qu’on aimerait voir mais, je veux qu’on se laisse surprendre aussi. Quand tu es trop structurée, tu te fais trop d’attentes. Ce que j’aime de voyager c’est d’être surprise par l’inconnu et de me sentir comme un spectateur, sans savoir déjà par cœur ce qui se trouvera sur mon chemin. Ce sont ces moments-là qui me font réaliser la beauté et la raison d’être du voyage.

Quel État américain méconnu as-tu le plus hâte de découvrir et pourquoi?

L’Utah, pour la nature verdoyante et les bains thermaux naturels. C’est quelque chose qui m’allume vraiment. Je dirais aussi le Nouveau-Mexique pour les paysages désertiques, le contraste de la végétation et l’influence mexicaine dans l’architecture et la culture.

Quel est le voyage qui t’a le plus marqué jusqu’à maintenant et pourquoi?

La Turquie, à Cappadoccia c’était vraiment spécial. J’ai réveillé l’enfant qui était en moi. J’me suis rappelé à quel point j’aimais jouer. Par contre, le voyage qui m’a le plus transformé reste tout de même mon échange étudiant en Europe quand j’avais 19 ans. Je suis partie pendant 6 mois à un moment charnière de ma vie. Je venais de sortir d’une relation et j’ai vraiment pris du temps pour moi. J’habitais dans un 9m2.

Si tu pouvais aller n’importe où dans le monde avec un budget illimité où irais-tu?

J’irais en Inde, c’est vraiment un de mes rêves. En même temps, je suis encore jeune, j’ai 26 ans. Je veux m’y rendre quand je vais être rendue là spirituellement. J’ai l’impression que, l’Inde, il y a un moment dans ma vie où je vais sentir que c’est le bon moment. Je voudrais y aller pendant une longue période mais, je veux être prête. Quand il y a de gros changements dans ma vie, j’ai besoin de partir. Pour moi, c’est une sorte de méditation culturelle où je me recentre parce que je ne prends pas le temps de le faire à Montréal quand je suis trop occupée.

As-tu des chansons de road trip par excellence?

Got to give it up de Marvin Gaye, si j’avais une seule chanson à choisir ce serait celle-là. Je l’adore tout simplement et ça me représente vraiment comme personne. Sinon, Forever my friend de Ray LaMontagne, je l’écoute à chaque fois que je suis sur la route avec mon copain.

Mis à part une bonne communication, selon toi, quelle est la clé pour voyager aussi longtemps avec son amoureux?

Avant tout, je crois qu’il faut être à la fois des meilleurs amis et des amoureux. Il faut être dans une relation où les deux se balancent, se complètent et acceptent les différences de l’autre.  Avoir des intérêts différents ça te permet de sortir de ta zone de confort et de faire des expériences que tu n’aurais pas osé essayer. Ça fait la beauté d’une relation et d’un voyage et du projet aussi. Le support et la chimie sont également des éléments cruciaux.

Auparavant copropriétaire de la gamme de bijoux Jane & Rye, tu as également collaboré avec Sokoloff dernièrement. Veux-tu toujours conserver un pied dans l’univers de la mode?

J’aime beaucoup les collaborations de ce genre, que ce soit avec des photographes ou des artistes de tout genre. Il y a vraiment beaucoup de talents à Montréal et quand tu réunis deux univers, ça permet de t’accomplir davantage. D’ailleurs, ma prochaine collaboration se fera cet automne, à New York avec Bianca Des Jardins, une talentueuse photographe. Ce projet permettra au public de connaître davantage Giandy on the Road. À la suite de ce périple, nous présenterons un exposé photo afin de partager nos expériences foodies et les impressions des personnes que nous aurons rencontrées dans la Grosse Pomme. C’est également à ce moment-là que nous comptons lancer officiellement le site web de Giandy on the Road.

Étant une jeune entrepreneure, quel serait ton meilleur conseil pour ceux qui désirent se lancer dans une telle aventure?

Pour ma part, c’est vraiment avec Jane & Rye que j’ai découvert cet aspect de ma personnalité et que j’ai réalisé que j’aimais être une entrepreneure. Quand j’étais plus jeune, j’avais de la misère à me faire autant confiance. En achetant la compagnie, je n’avais tout simplement pas le choix. Je n’avais pas d’expérience et j’avais des études dans un domaine tout autre. La clé, c’est vraiment de se faire confiance, de connaître ses limites et surtout de savoir bien s’entourer. Il ne faut pas avoir peur d’aller chercher de l’aide pour faire avancer ses idées plus loin.

D’ici le lancement de leur site web officiel, tu peux suivre les aventures et les projets de Giandy on the Road à partir de leur page Facebook.

Stay tuned!