L’aéroport (partie 2)

(Pour lire la partie 1, c’est ici.)

J’arrive. Je passe les portes de l’aéroport. Mes larmes coulent, mais je n’y pense plus; je suis bien ici. Je sais que ce qui m’attend ne peut que dépasser mes attentes; mes attentes sont à zéro; mes attentes sont de trouver la paix, respirer mieux et découvrir. Rien de plus, rien de moins.

Kenny, à mes côtés, me rappelle la maison; sentiment vague de confort, mais pas d’appartenance. Kenny représente pour moi à la fois voyage et maison: il m’accompagne partout; il vient d’où je viens. Il me rappelle toutes les villes, tous les pays. Il me rappelle toutes les connaissances, toutes les rencontres. Tous ces gens que je peux retourner voir. Pourtant, il se trouve être mon seul compagnon de voyage, mon seul compagnon d’anniversaire (Vieux-Nice, 2014).

Kenny, Vieux-Nice, 2014

Kenny, Vieux-Nice, 2014 

L’aéroport; presque maison; réconfort. Le sentiment de possibilités infinies, l’impossible n’existe plus. Le monde si grand, si petit, tout à moi. Impossible n’est qu’un mot. Sortir des chantiers battus; marcher dans les chemins les plus empruntés. Détruire la définition de l’impossible en faisant ce qu’on croyait impossible. Trouver où je vais, où le monde fait du sens, où mon cœur veut être.

Kenny est toujours là, le meilleur compagnon. Il voyage dans les souvenirs, les émotions, les endroits, le temps. Il s’assure que je ne m’isole pas. Je voyage seule, mais je ne suis jamais seule. Kenny et moi, à la recherche de tout.

Kenny, Autriche, 2011

Kenny, Autriche, 2011

Les choix multiples et les styles les plus différents, je m’y lancerais les yeux fermés. Un billet pour quelque part, s’il vous plaît. «Mais madame, où donc?» Je m’en fous. Les sensations si fortes dans les moments les plus apaisants; je détends mon esprit en calmant les vagues de mes pensées confuses. Je m’offre la paix en me trouvant un peu plus, partout, et en m’oubliant par moments, pas trop souvent. Je suis un casse-tête, un 100 pièces, et quelqu’un s’est amusé à répartir toutes les pièces dans différents pays. Un jeu d’enfant, 100 pièces. Bonne chance. Comme un tableau de peinture à numéro, sans les couleurs. On vit bien avec, mais chaque nouvelle couleur lui ajoute de la vie, un petit quelque chose de plus. Je suis complète, je suis bien, mais j’en veux plus.

Par Alexandrine Lacelle
Collaboratrice spontanée

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