Éloge à la flânerie new-yorkaise

« New York était un espace inépuisable, un labyrinthe de pas infinis, et, aussi loin qu’il allât et quelle que fût la connaissance qu’il eût de ses quartiers et de ses rues, elle lui donnait toujours la sensation qu’il était perdu. » (La Trilogie new–yorkaise, Paul Auster)

Manhattan vue du Brooklyn Bridge

J’arrive dans cette ville à chaque fois comme si c’était la première. À chaque fois, elle me semble prendre un autre visage, se montrer sous un nouveau jour. J’y étais il y a deux semaines avec mon copain pour l’Action de Grâce et je m’étais donnée comme défi de lui en montrer l’essentiel en tout juste 48 heures. Laisse-moi te dire que j’avais l’embarras du choix quant à la sélection d’activités à faire!

J’avais fait beaucoup de recherche, puisque ce n’était pas la première fois que j’y allais, et j’avais concocté une liste mêlant « musts » et événements ponctuels. Et bon, finalement, j’ai bien vite réalisé que je devais lâcher prise, et que la meilleure façon de dévoiler à mon complice ce que cette ville a à offrir est d’y flâner, tout simplement, d’en arpenter ses avenues, de s’y perdre un peu, au fond. Comme le disait le charmant Balzac, « flâner est une science : c’est la gastronomie de l’œil ».

À mon sens, au même titre que Berlin, Londres, ou même Montréal, New York fait partie de ces villes si riches culturellement parlant qu’on a juste besoin de s’y promener pour s’imprégner de son atmosphère. On y trouve toujours quelque chose, même si on ne cherche pas. À plusieurs reprises lors d’errances dans la Grosse Pomme, j’ai vécu ces petits instants où on frôle le sublime, où cette espèce d’euphorie si caractéristique au fait de voyager nous submerge et où on oublie tout ce qui exclut le « ici et maintenant »; ces moments où on a l’impression qu’on est pleinement vivants et qu’on respire jusqu’au bout de nos poumons.

C’est vraiment une ville de tous les possibles, où chaque détour au coin d’une rue amène son lot de surprises. J’ai essayé de retenir tout de même trois coups de cœur de mon expédition thanksgivinesque. Les voici.

White Oak Tavern, 21 Waverly Place, Greenwich Village

Cette taverne gourmande est encore toute jeune au sein du Village : une des serveuses nous a confié qu’elle était ouverte depuis deux mois seulement. La bouffe est vraiment impeccable; on y a dégusté un burger de dinde avec chutney de canneberges, des mini-sandwichs au porc tendre avec mayo aïoli au cidre de pomme et confit de jalapenos, et une savoureuse salade de kale avec pêches grillées! Le service était aussi vraiment chaleureux, la déco, digne des vieux colleges américains et les drinks, délicieux! Une vraie trouvaille!

P.S. Bookshop, 76 Front Street, Brooklyn

Cette boutique n’en paie pas de mine! Tu trouveras là de très jolies cartes postales et des centaines de livres, neufs et usagés, parfois même en édition limitée. L’endroit vaut vraiment le détour à lui tout seul et c’est à Brooklyn, alors tu ne manqueras pas de choses à voir; par exemple, le magnifique Brooklyn Bridge est à deux pas!

Photo tirée du Facebook de la boutique

Vue de nuit de l’Empire State Building, Midtown

Je crois que l’endroit se passe de description, mais je n’avais jamais été « sur le toit du monde » après la tombée du jour. À couper le souffle!

Vue du 86e étage de l’ESB

J’espère t’avoir donné le goût d’aller errer dans « la ville qui ne dort jamais » pour avoir tes propres illuminations haha! Ici, on peut vraiment affirmer que sky’s the limit!

Par Amélie Hubert-Rouleau
Collaboratrice spontanée

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