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Pardonner: la voie de la libération

Par Sarah Lussier – le dans Bien-être
Pardonner est une voie de libération aux souffrances dans nos relations et rapports humains avec les autres, mais il faut travailler pour y arriver.

La clé de la souffrance par le chemin de la souffrance

J’étais assise sur le banc de l’église. C’était les funérailles de mon grand-père. Dans un silence, j’ai pu observer ma famille. Mon père avec ses frères et sœurs, tristes, en colère, blessés du lourd passé qu’ils avaient vécu avec leur père. J’ai vu mes parents à des mètres de distance dans l’église. J’ai vu des amis devenus des ennemis, en retrait, comme rejetés avec le passé.

Je me suis mise à verser des larmes. Non pas pour les funérailles, mais parce que je constatais toutes la souffrance qui habitaient les gens que j’aime. Mais qu’est-ce qui aurait pu arriver pour que les gens que j’aime soient en paix et mieux avec leur passé? Qu’est-ce qui pourrait les aider à faire la paix et mieux avancer dans leur vie quand l’autre est décédé?

Spontanément, la réponse m’est venue. Pardonner! Mais le pardon, c’est la dernière étape dans la guérison et la réconciliation. C’est un processus difficile qui nous met au défi et nous confronte à changer. Quand on souffre, c’est difficile; c’est normal.

C’est quoi, en fait, le pardon?

Pardonner, c’est s’autoriser à se libérer des chaînes qui nous font souffrir pour voler vers notre lumière. Pardonner, c’est lâcher prise face au passé, aux actes et aux paroles qui nous ont fait du mal pour laisser de la place à la guérison et à de l’amour bienveillant. Pardonner, ce n’est pas d’effacer, d’excuser ou de minimiser le passé, c’est de reconnaître que nous avons soufferts, mais que nous avons maintenant grandi de cela.

Pardonner, c’est accepter ce qui a été, accepter les autres dans leurs différences. Pardonner, c’est accepter que nous soyons imparfaits, et accepter notre impuissance. Pardonner, c’est prendre son pouvoir entre ses mains et faire de son expérience humaine souffrante une expérience riche de sagesse. Pardonner, c’est s’accorder liberté, amour et respect.

Quand on pardonne, on le fait pour soi et non pour l’autre. Ce qui est «magique», c’est qu’en le faisant pour nous, cela fait tellement de bien que ça rayonne sur l’autre. Le pardon a un impact plus grand et vaste que nous pouvons l’imaginer. Le pardon crée du bien-être pour soi, pour l’autre, pour l’entourage, pour le monde.

Le pardon, une affaire de don, d’intelligence, de faculté?

Pardonner est à la portée de tous, et ce, même si la personne avec qui vous voulez entamer un processus de pardon est décédée. On peut tous arriver à pardonner à nos plus grands ennemis. C’est un travail sur soi. Ce n’est pas une question d’intelligence, mais de volonté de se libérer, de se guérir et d’être bien dans son corps et son esprit.

Quand je versais des larmes en regardant ma famille déchirée et blessée, je n’ai pas porté le regard sur les autres, mais sur moi afin de voir si, dans ma vie, j’étais en paix avec chaque relation, passée ou présente. Je gardais comme espoir d’être en paix avec moi et ma vie parce que je ne sais pas, moi non plus, quand je vais mourir. Je chérissais la vision qu’au jour de mes propres funérailles, les gens qui m’aiment se rassemblent et qu’aucune personne ne vive des regrets avec la relation et le rapport qu’ils ont eu avec moi durant mon existence. Alors, quand j’ai un conflit avec quelqu’un, je fais tout ce qu’il faut pour le régler et non l’entretenir.

Le partage de Robert Savoie: sa route du pardon

J’ai assisté à la conférence «Mieux se choisir» de Robert Savoie, et le sujet du pardon était très présent, voire au cœur même du partage. Cet homme nous a partagé qu’il a pardonné les assassins de son père, et comment il a fait tout le chemin jusqu’au pardon. J’étais fascinée par son histoire, et c’est la preuve vivante qu’on peut pardonner, peu importe la souffrance et son ennemi.

Une collision qui a transformé ma vie

Quand j’ai eu un accident de voiture violent, que j’ai remarqué la voiture derrière se précipiter sur moi et que je ne pouvais rien faire puisque j’étais prise dans le trafic, j’ai fermé les yeux, j’ai détendu mon corps pour éviter le plus possible les blessures, et je me suis dit: «Advienne que pourra!». Après la danse de mon corps au choc de la collision, je me suis réveillée, et avec le recul, j’ai réalisé que j’étais en paix, car je pouvais mourir cette journée-là et n’avoir aucun regret.

Petite réflexion pour amorcer le changement vers le pardon 

Maintenant:

  • Observez votre entourage, et ensuite, observez-vous;
  • Posez-vous la question: est-ce que vous êtes en paix avec tout le monde?
  • Si la réponse est non, que pourriez-vous faire pour pardonner et le devenir?
  • Ensuite, faites un pas de plus et demandez l’aide d’un professionnel, par exemple un psychologue, pour vous aider dans ce cheminement si vous en ressentez le besoin.

Pour savoir si on a pardonné, il suffit de penser et de parler à l’autre. Si cela ne nous fait vraiment et honnêtement rien (comme si on parlait de la pluie et du beau temps), alors on est libéré!


Crédit photo de couverture: Pixabay

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