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La fois où Breaking Bad m’a ramené 8 automnes en arrière

Par Nerds – le dans Bien-être, Santé
Je manque clairement d’assiduité.

J’essaie de me rattraper dans mon agenda netflixien. Des fois ça pèse de devenir la reject des conversations à propos de Walt, ce quinquagénaire badass qui figure parmi la populaire liste des antihéros de fiction hollywoodienne.

Pour enfin pouvoir dire «T’AS PAS ENCORE ÉCOUTÉ BREAKING BAD??!?!!!?»

Parce que, avouons-nous le, c’est tellement satisfaisant.

Mais là, évidemment, quand j’parle trop vite sur ces semblants de réussites de vie (on s’entend), la pseudo-instance du haut du firmament, quelle qu’elle soit, vient directement me péter ma bulle de grande jugeuse d’autrui, de ceux qui n’ont pas rien que ça à faire, faire du bingewatching su’ Netflix.

(Désolée pour les prochains spoilers)

Ça fait que là, t’as Jesse, fin saison 2. En amour bin raide avec sa foutrement belle  Jane. Pis au-delà même du mur en plasma, t’es  remarquablement fier/fière de la voir poper son jeton des Narcotiques Anonymes dans les airs. 18 mois, ça se fête en esti, surtout quand tu connais la réalité du profond désarroi des junkies. Pis ensemble, ça s’encourage dans le bourrassage, un beau duo un peu frufru de voir que Walt, ben, y veut se garder la monstrueuse cagnotte de son chummey de chez Los Pollos.

Stratégie rationnelle de deux drogués: retomber tranquillement dans les aiguilles du remplissage.

Les aiguilles de pas sages, qui remplissent les intérieurs vides pour ajouter un peu de contenu à leurs pages.

Les mêmes qui traînaient sur le comptoir quand ma mère revenait de sa Xe job le soir. Fallait ben renflouer ses coffres: il prenait un soin fou à les vider pour payer son dû aux messieurs louches dans le cadre de porte.

Les mêmes crisses d’aiguilles qui font flotter Jesse comme le plus grand des experts en méditation – c’était pour ajouter un effet  le fun», un clin d’œil métaphorique coquin pour illustrer la paix et le bien-être que l’héroïne proposait au junkie (dont l’habillement est clairement une ode à Eminem version 1998). Une petite scène finement scénarisée, sachant pertinemment que tout ce qui flotte, au fond, c’est l’incertitude. Celle qui te fait dire «Ok mais yé où papa?», avec un 4 ans à peine amorcé. Celle qui ne donne pas le choix à ta mère de répondre «au travail ton papa»  pour masquer le concept de vérité.

Et puis les épisodes suivent. T’as Jane, qui lâche prise. Qui finit par se dire que son calvasse jeton en rubber vaut certainement pas autant que le trou béant dans le profond de son âme. Qui prend goût à ses propres démons et qui retombe. Oubliant (encore) ses vieux, sa job, le monde avec qui elle possède un minimum de  lien ou, à tout le moins, une certaine considération à son égard.

Qui rechute encore.

source: theangstreport.blogspot.com
source: theangstreport.blogspot.com

Mais dans Breaking Bad, pas si pire. Morte, ok, bye, funérailles, fini. Un épisode.

J’ai dû manquer les épisodes cachés ou le making of de la réalité.

Ah pauvre Jesse, man. Sa blonde s’est vomi dans gorge, c’est resté pogné. Net, frette, sec, Jane, pouf. Pu là. Partie au ciel, de même, sans au moins donner un peu de fil à retordre.

Je manque clairement d’assiduité.

J’ai dû skipé le bout où je devais avaler la pilule d’un overdose aussi facile. Un genre de shake’n’bake en deux étapes facile : 1. Jouer l’épisode. Jane meurt. 2. Attendez que Netflix ne vous laisse pas le choix de regarder le prochain épisode. Jesse a de la peine, mais c’est chill.

Il manque un peu le long processus de marde qui vient normalement avec le monde qui se trouent les avant-bras. Huit automnes plus tôt, ma Jane, version père et relativement plus masculin (mais quand même, un père chix), est parti dans un coup d’vent vers le haut. Ah man, j’ai pas viré autant su’l top que Jesse. Ma désintoxication de père-absent a été longue, bien longue, mais y’a un boute qui manque au scénario. Je trouvais si intelligente cette série, cette façon de ne pas nous prendre pour des caves, même si la production est américaine.

J’ai cherché le « Avant/Après ».
J’ai checké longtemps le logo de Netflix pis j’avais envie d’y jaser.
D’y dire qu’on fait souvent le deuil de ces personnes-là bien avant qu’elle crisse le camp vers les étoiles.

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