10 films queers à regarder pour explorer la diversité LGBTQ+

Queer, ou «étrange» en français, c’est une étiquette qui englobe toutes celles qui sortent de l’hétéronormativité. Je t’ai récemment proposé 10 livres queers québécois et canadiens, alors il allait de soi que je te propose aussi des films! Les 10 longs métrages suivants sont queers à divers degrés, et certains sont également à l’intersectionnalité de plusieurs identités. Si tu souhaites explorer davantage la diversité LGBTQ+, je te conseille fortement de les regarder!

Moonlight (2016)

Moonlight, c’est la vie en trois temps de Chiron, qui doit composer avec le code de la masculinité afro-américaine tout en étant queer. On le suit à travers l’enfance, l’adolescence et le début de l’âge adulte, et, de ce fait, à travers les divers abus et traumatismes qu’il a vécus.

Le film est tout simplement magnifique et les Oscars sont du même avis, puisque Moonlight a gagné l’Oscar du meilleur film, une première pour un film queer et dont la distribution est entièrement racisée. (Peut-être que tu t’en souviens, c’est cette année-là qu’il y a eu un énorme malaise lors du gala puisque La La Land a été nommé meilleur film par erreur à sa place et c’était très awkward…!)
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Carol (2015)

Carol, c’est LE film des femmes queers; il a d’ailleurs élevé Cate Blanchett au rang d’icône queer. On y suit Therese, qui tombe sous le charme de la fameuse Carol, de dix ans son aînée et en pleine procédure de divorce. Le tout se passe dans le New York des années cinquante. On voit bien sûr l’évolution de leur relation, qui n’avait rien de simple, les mentalités de l’époque n’étant pas très queer friendly.
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Disobedience (2017)

Vous avez dit relation interdite? Ronit retourne dans la communauté juive orthodoxe de Londres où elle a grandi pour assister aux funérailles de son père. Son retour n’est pas très bien vu, pour des raisons que l’on comprendra plus tard dans le film. Ça a peut-être à voir avec la relation qu’elle avait avec sa meilleure amie, Esti, maintenant mariée – pas de spoilers!

Par ailleurs, Rachel McAdams joue dans ce film dramatique queer; est-ce qu’on a besoin d’en dire plus? On peut juste applaudir la présence de cette actrice (reconnue pour ses rôles romantiques) finalement dans une relation lesbienne à l’écran. La représentation, ça compte!
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Paris Is Burning (1990)

Seul documentaire de cette liste, Paris Is Burning nous fait découvrir la communauté queer du New York des années 80 à travers la scène des ballrooms. Ce film est une véritable ode aux personnes les plus marginalisées: ses protagonistes sont non seulement queers, mais aussi pour la plupart racisé.e.s, provenant des classes ouvrières, et certain.e.s sont trans. Chacun.e est inspirant.e à sa manière et on ressort avec un sentiment d’empowerment à la fin du docu.
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The Hours (2002)

The Hours, qu’on se le dise, c’est une œuvre qui demande une certaine patience. Le rythme y est lent, l’atmosphère mélancolique. On suit trois femmes à travers trois époques différentes au cours d’une journée où elles se remettront toutes en question. La première est une Virginia Woolf débutant l’écriture de ce qui allait devenir son plus fameux roman, Mrs. Dalloway. La deuxième est une mère au foyer banlieusarde et malheureuse lisant ledit livre, et la troisième est, en quelque sorte, Mrs. Dalloway organisant une réception.

Regarder The Hours, c’est se remettre en question en même temps que les personnages, tant le film est immersif. Les performances irréprochables et la trame sonore minimaliste de Philip Glass sauront charmer ceux et celles qui sont prompt.e.s à la contemplation.
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C.R.A.Z.Y. (2005)

C.R.A.Z.Y.,  c’est la vie de Zachary et de sa famille dans les années 70 alors qu’il découvre sa sexualité. On suit le personnage encore une fois en trois temps (enfant, ado et jeune adulte), et les dynamiques familiales sont particulièrement à l’honneur dans ce film québécois – surtout la relation père-fils.
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Margarita With a Straw (2014)

Ce film indien raconte l’histoire de Laila, une jeune femme atteinte de paralysie cérébrale découvrant sa sexualité alors qu’elle part étudier un semestre à l’université de New York. L’acceptation et l’inclusion sont ici à l’honneur et ça fait du bien de voir des personnages queers qui sont aussi handicapés – une intersectionnalité encore pratiquement invisible dans les médias.
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But I’m a Cheerleader (1999)

Comédie satirique tout ce qui a de plus années 90, une Natasha Lyonne pré-Orange Is The New Black y incarne une cheerleader lesbienne que ses parents envoient dans un camp faire une thérapie de conversion. Si ce genre de thérapies n’a rien de drôle dans la réalité, ici on pousse au maximum leur ridicule.

Le film a également pour thèmes les genres, et surtout les constructions sociales entourant ceux-ci. Ah, et RuPaul joue dedans!
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Call Me by Your Name (2017)

Regarder ce film, c’est se rappeler ses amours d’été. Le film raconte la relation entre Elio, un jeune homme de 17 ans, et Oliver, 24 ans et venu passer l’été chez les parents d’Elio afin d’aider la recherche académique du père. Le tout se passe en Italie dans les années 80.
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The Favourite (2018)

Vaguement inspiré de la réalité, The Favourite, c’est la lutte entre deux cousines pour l’amour et l’attention de la reine Ann au XVIIIe siècle. C’est drôle à souhait, de manière comédie noire. Les trois actrices y sont fantastiques et ont d’ailleurs été primées pour leurs rôles.
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Sur ce, bon cinéma!

*À noter que cette liste omet volontairement certains films mettant en vedette des acteurs cisgenres dans des rôles transgenres, et ce, même s’ils ont été acclamés par la critique. La communauté trans mérite d’être bien représentée à l’écran, et cela passe par le casting de personnes trans dans les rôles trans.

Crédit photo couverture: Jeshoots | Unsplash