L’Impact libère Ferrari dans la controverse
Matteo Ferrari ne jouera plus pour le onze Montréalais. Crédit photo: impactmontreal.com
Vendredi dernier, un communiqué de presse nous apprenait que quatre joueurs ne reviendront pas la saison prochaine. Futty Danso, James Bissue et Zakaria Messoudi ne joueront plus pour l’Impact. Mais ce qui a plus surpris les partisans était la nouvelle que Matteo Ferrari, un grand nom qui s’est joint au club à sa première année en MLS, ne reviendra pas lui non plus.
Comme le disait Frédéric Lord, pour ceux qui connaissent moins le soccer, Matteo Ferrari se compare à Andrei Markov des Canadiens. Il est un défenseur de grande pointure et de grand leadership tout comme Markov. En plus, il a déjà fait partie de l’équipe nationale italienne. Son départ est donc une nouvelle de taille pour tous ceux qui suivent l’Impact de près ou de loin.
Ferrari au podium lors de sa conférence de presse. Crédit photo: Le Footeur.
Ferrari, qui n’a jamais eu la langue dans sa poche, a voulu s’expliquer et a lui-même convoqué les médias samedi matin au Ritz Carlton de Montréal.
L’Italien de 35 ans a commencé par dire qu’à son âge, il lui faut plus de motivation pour continuer. « Il y a trois mois quand on était déjà en dernière position et une fois la saison terminée, je me sentais vide. »
En tant qu’Européen, un joueur de soccer a toujours une source de motivation durant la saison : « Je viens d’un endroit ou l’on joue pour gagner ou pour ne pas descendre en deuxième division. La MLS c’est diffèrent, tu peux jouer 6 mois pour rien. »
Ferrari au podium lors de sa conférence de presse. Crédit photo: Le Footeur.
C’est normal qu’un joueur plus vieux ait de la difficulté à être motivé quand un club évolue dans les bas-fonds d’une ligue, surtout si cette équipe n’est pas menacée d’être reléguée. La grosse nouvelle est tombée quelques secondes plus tard quand il a décidé de vider son sac sur la situation.
« J’ai suis allé voir le coach pour lui demander d’être échangé mais il m’a dit que ce n’était pas possible parce que j’étais trop important pour le club même si la saison était terminée. Mais je l’ai pris car je suis un professionnel. Donc j’ai attendu jusqu’à la fin de la saison et le coach est venu me voir et m’a dit que l’option de mon contrat ne sera pas exercée. »
C’est très intriguant considérant que d’après Ferrari : « quelque mois plus tôt, une équipe faisant partie des séries, s’est informée sur mes services. ». Pourquoi ne pas échanger Ferrari quand il n’y a plus d’enjeu et, à la fin, de la saison lui dire qu’on ne veut plus de lui? C’est vraiment se mettre un pilier de ton club à dos.
Di Vaio (droite) et Ferrari, deux joueurs que nous ne verrons plus au Stade Saputo. Crédit photo: impactmontreal.com
On aurait très bien pu, du côté du personnel technique, échanger Ferrari à une équipe qui aspire aux grands honneurs et au final avoir une bonne relation avec ,et Ferrari, et l’équipe à qui on l’aurait échangé (surtout s’ils se rendent loin). Comme ça, on se fait des bonnes connexions.
Est-ce un manque de respect envers un des leaders du club depuis trois ans maintenant? En quelque sorte, oui. Si on savait que Matteo Ferrari partirait à la fin de l’année et qu’une équipe qui faisait les séries était intéressée à lui, pourquoi l’a-t-on fait rester ici? Pour utiliser des termes de hockey, on aurait pu lui faire un échange à la Raymond Bourque qui lui aurait permis de gagner un championnat.
Qu’est-ce que l’avenir réserve à Ferrari? La MLS? L’Italie? Le voici avec l’AS Roma. Crédit photo: goal.com
Ferrari méritait mieux qu’un communiqué de presse pour souligner son départ. Cette conférence de presse aura servi de dernier hommage à un homme qui a fait de l’Impact un club respecté. N’oublions pas qu’avant Di Vaio, il y avait Ferrari. Avec son nom et sa notoriété dans le milieu du soccer européen, il a permis au Bleu-Blanc-Noir d’attirer l’attention de la planète foot.
En rendant sa version des faits, il a remercié les partisans qui le soutenaient depuis son arrivé il y trois ans. « Je crois que les partisans méritent la vérité. On ne peut pas leur mentir et dire qu’on va gagner. Non, notre équipe n’allait pas gagner. » Oui ça peut paraitre comme une cuillère de Buckley dans la bouche des supporters, mais Ferrari aura toujours été respecté pour son honnêteté et cette conférence de presse le démontre bien. Chapeau Matteo et bonne chance dans ta prochaine aventure.
Par Tristan
Collaborateur spontané
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