Une voyageuse, une tonne d’histoires et un bijou

Par Nerds – le 19 septembre, 2014 dans Mode

Maude Lecours est une jeune joaillière unique en son genre. Si on regarde la chose simplement, elle crée des bijoux et les vend par la suite, mais en réalité, le processus artistique de Maude va bien plus loin: rajoutant une valeur bien singulière à ses créations.

En effet, Maude ne fait pas que vendre ses bijoux, elle débute une correspondance unique avec chacune de ses « clientes ». C’est accompagné d’une lettre qui raconte son histoire, que le bijou choisi arrive par la poste. Chaque bille, chaque breloque a quelque chose à raconter et aucun détail n’est épargné. La correspondance prend tout son sens, lorsqu’elle conclut sa lettre en te demandant : «Et toi, que fais-tu?». Ce qui te plonge dans une relation épistolaire avec la créatrice, ce qui est plutôt rare de nos jours.

Avec son bon goût, ses innombrables voyages lui ont permis de remplir son coffre aux trésors. Aujourd’hui, elle se laisse inspirer par les matières, les couleurs, les textures qui représentent les pays où elle avait, jadis, élu domicile. Les pièces des colliers proviennent parfois plusieurs continents et le nouveau propriétaire permet, en quelque sorte, au bijou de continuer à cumuler les aventures.

Étonnamment, elle n’a pas 70 ans, elle a simplement pris le temps de partir à chaque fois que l’appel se faisait ressentir! Ci-haut, la créatrice dans son atelier. Elle porte une de ses colliers pour le moins inimitable ; il est à la fois indien, éthiopien, kenyan et new-yorkais.

«Les fleurs blanches ont été portées lors d’un rituel sacré en Inde à Vârânasî. Un rituel durant lequel, je me suis mise à danser spontanément avec les Indiens au bord du Gange. Les 2 billes en or et les 4 billes en bronze ont quelques centaines d’années et elles ont été dégotées dans les montagnes Simian en Éthiopie. Les billes brunes sont faites d’os de chèvre et sont teintent avec de l’encre naturel : elles proviennent du Kenya et sont fabriquées à la main par une artiste de Kibera, l’un des plus grands bidonvilles d’Afrique. Finalement, la tête de squelette a été trouvée dans l’une de mes boutiques favorites de Brooklyn. La breloque me rappelle d’ailleurs l’année où le Mexique et les Mexicains m’ont accueillie chaleureusement et marquée par leur rapport à la mort.» (Maude Lecours)

Les lettres vous permettent de voyager encore davantage et imaginez, c’est votre nom qui pourrait être sur l’enveloppe! Il ne reste plus qu’à communiquer avec Maude pour voir toutes ses créations et choisir la vôtre.

P.S. La collection pour homme ne devrait pas tarder.